3 questions autour de la disparition d’Emiliano Sala

Après l’arrêt des recherches officielles, de nombreuses questions restent en suspens. Il faudra encore attendre de longs mois avant de comprendre ce qu’il s’est réellement passé lundi soir dernier, au large de l’île de Guernesey.
 

Une cagnotte pour financer des recherches privées, mais pour combien de temps ?

Un peu plus de 150 000 euros ayant été récoltés, la famille a pu financer la location de « deux bateaux » qui ont repris les « recherches dans la Manche tôt samedi matin » . Selon L'Équipe, l'entourage du joueur travaille avec un spécialiste des missions de recherche, David Mearns. De nouvelles recherches en surface seraient en cours, avant d'envisager d'autres opérations. au nord-est des îles anglo-normandes.
La famille précise que les recherchent seraient poursuivies jusqu’à ce que l’appareil soit retrouvé. Le plafond de la cagnotte a même été relevé à 300 000 € pour « couvrir les coûts variables liés aux recherches  » .
L’appel aux dons lancé par la famille du joueur vendredi dernier, a été entendu. La cagnotte culmine aujourd’hui à plus de 330 000 €, soit 30 00 de plus que l’objectif fixé.
Parmi les plus gros donateurs, deux joueurs du PSG.  Le français Kilian M’bappé aurait donné plus de 30 000 €. Son co-équipier Adrien Rabiot aurait lui participé à hauteur de 25 000 €. D’autres patronymes sont familiers dans la liste des donateurs. On trouve des contributions au nom de Lucas Ocampos, Dimitri Payet ou encore au nom de la ligue professionnelle de football.
 

Le pilote de l’avion de Sala avait-il correctement préparé son vol ?

David Ibbotson aurait commis de nombreuses erreurs dans la préparation du vol à bord duquel se trouvait le joueur Emiliano Sala.
Les plans de vols déposés en amont du voyage, étaient enregistrés sous le régime de vol à vue, selon les médias britanniques. Ce type de pilotage, implique des conditions météorologiques optimales et une vue dégagée. Ce mode de guidage est réglementé. Il n’est autorisé qu'en cas de très bonne visibilité. Pourquoi alors, avoir choisi de voler à vue, compte tenu des conditions météo particulièrement mauvaises au-dessus de la Manche à ce moment-là ?
La réponse se trouve peut-être du côté de la licence de vol du pilote britannique David Ibbotson. Ce dernier ne disposait pas de la qualification spécifique pour voler aux instruments. Autrement dit, il était obligé de voler à vue. Il aurait donc fallu reporter le vol, en attendant qu’une meilleure fenêtre météo se présente. De plus la licence de pilote privé dont disposait David Ibbotson, ne lui permettait pas d’être rémunéré pour ses activités de pilotages. Etait-il payé pour ce trajet ? C’est une des grandes questions à laquelle devra répondre la justice britannique.
Autre ennui, pour préparer son vol, le pilote aurait utilisé une application disponible sur Iphone. Problème, cette dernière n’est pas toujours fiable, selon les experts en aéronautique. Elle est normalement destinée aux aéroclubs amateurs et non aux pilotes professionnels.

A quand une réponse judiciaire ?

L’avion ayant disparu au-dessus des eaux internationales, la priorité de l’enquête est laissée à son état d’immatriculation, mais les autorités américaines ont annoncé mercredi confier la conduite de l’enquête de sécurité à l’AAIB (Agence britannique chargée des accidents d’aviation) par délégation du NTSB (Agence américaine chargée des accidents d’aviation).
Le travail d’enquête sur ce type d’accident prend souvent de longs mois, parfois même plusieurs années. Et pour ne rien arranger, la participation de plusieurs pays à l’enquête, risque de ralentir encore le processus judiciaire. Il ne faut donc pas espérer la moindre réponse officielle avant la fin de l’année.  

Le rappel des faits: L'avion du joueur Argentin a disparu lundi dernier aux alentours de 20h20 GMT à une vingtaine de kilomètres au nord de l'île de Guernesey. Le contrôle aérien de l'île voisine de Jersey a précisé lundi soir que l'avion et ses deux occupants, qui volaient dans un premier temps à 5.000 pieds, avaient demandé à descendre et évoluaient à 2.300 pieds avant de disparaître radars.

L'avion amenait Emiliano Sala de Nantes, où il évoluait jusque-là, vers Cardiff (pays de Galles), ville de son nouveau club, avec lequel il venait de s'engager.



- Avec l'AFP - 
 
 
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