Le Parquet a requis des peines de prison allant de 18 mois à 7 ans pour les six prévenus, assorties de sursis et d'amendes entre 100 et 300 000 euros, selon leur implication supposée dans les abus de bien sociaux.
Les réquisitions sont tombées lundi soir dans l’affaire Karachi au tribunal correctionnel de Paris où six prévenus sont jugés pour abus de biens sociaux et recel. Cette affaire de rétro commissions occultes présumées sur des ventes d'armement au Pakistan et à l'Arabie saoudite pourrait être la cause de l’attentat en 2002 qui avait entraîné la mort de onze français originaires de Cherbourg.
Des peines de 18 mois à 7 ans requises
Le Parquet a donc requis des peines de prison allant de 18 mois à 7 ans pour les six prévenus, des peines assorties de sursis et d'amendes situées entre 100 000 et 300 000 euros, selon leur implication supposés dans les abus de bien sociaux.
Contre le sulfureux intermédiaires Ziad Takkiedine, également poursuivi pour faux témoignage, le Parquet requiert 5 ans de prison avec mandat de dépôt car sa fuite du territoire est redoutée et ses biens sont confisqués.
Récit S.Potay
Ces réquisitions reconnaissent ainsi le rôle de ses hommes du clan Balladur dans un vaste système d'argent illégal perçu s en marge
en marge de contrats d'armement. Cet argent qui aurait ensuite abreuvé la campagne du premier ministre en 1995.
Un premier pas, pour les parties civiles
Pour les parties civiles, ces familles d'ouvriers de DCN Cherbourg, c'est un premier pas car c'est elles qui sont à l'origine de ce procès et qui ont porté la piste du mobile financier révélée dans un rapport du renseignement français en 2008. Elles sont convaincues que l'attentat de Karachi pourrait être lié à l'arrêt de versement de ces retro commissions en 1995. Et si pour l'heure il est toujours difficile d' établir un lien direct avec l'attentat qui a tué leur proches à Karachi en 2002, le Procureur a déclaré dans ces réquisitions que rien n'invalidait non plus cette piste