Depuis le 1er octobre 2021, il faut un passeport valide pour se rendre dans les îles anglo-normandes. Une des conséquences du Brexit. Résultat, la fréquentation des liaisons maritimes entre les ports de la Manche et les îles est en chute libre.
C'est une des conséquences du Brexit. Depuis le 1er octobre 2021, il est indispensable de posséder un passeport valide pour se rendre dans les îles anglo-normandes.
Une obligation qui a des répercussions sur la fréquentation des liaisons maritimes entre les ports de la Manche et les îles anglo-normandes. En 2022, celle-ci a fortement chuté, car beaucoup de passagers se présentent encore sans le précieux et indispensable passeport. Après deux années d'arrêt des liaisons, la compagnie maritime DNO a relancé l'exploitation le 28 avril 2022 avec un succès très limité.
Un modèle économique en danger
Le Président du Conseil départemental de la Manche demande que l'obligation du passeport soit levée rapidement sous peine de devoir arrêter de financer la compagnie maritime qui assure les liaisons.
Avec une fréquentation réduite de moitié, c'est le modèle économique des liaisons maritimes au départ des côtes normandes vers les îles anglo-normandes qui est en péril. Pour un billet que le passager achète 30 euros, la collectivité manchoise dépense 200 euros. Le département de la Manche qui gère ces liaisons maritimes via une délégation de service public, a tiré la sonnette d'alarme depuis le début de l'année 2022.
Cette année 2023 va être difficile au niveau du budget. On doit être attentif à la bonne gestion de l'argent public.
Jean MorinPrésident du conseil départemental de la Manche
Le conseil départemental de la Manche travaille main dans la main avec les autorités de Jersey et Guernesey pour obtenir une dérogation. Cette dernière concernerait les séjours d'une journée ou d'un week-end sur les îles, soit 90% des passagers. Pour ces touristes, le département de la Manche demande à ce qu'une simple pièce d'identité suffise. "Le gouvernement de Jersey travaille assidument sur le dossier et attend un accord de Londres et de l'Union Européenne. Les choses peuvent aller vite", assure Jean Morin.