Bernard Cazeneuve, l’ancien Premier ministre de François Hollande, est encore sorti de sa réserve, mardi soir devant le club des juristes, qu’il préside. L'ancien député-maire de Cherbourg est de plus en plus présent médiatiquement...tout en s'en défendant.
C'est un homme retiré de la vie politique depuis les dernières présidentielles, on suit sa trace à travers les articles et sur les réseaux sociaux. " Des journaliste à qui je ne parle pas" retoque Bernard Cazeneuve. Mais dans le Figaro, on apprend qu’il a lui aussi donné son avis sur la sortie de la crise des "gilets jaunes". Comme les chefs de parti hier soir sur le plateau de BFMTV, sauf que lui n’en est pas encore un. Mais ça pourrait changer bientôt, en tout cas ses amis le poussent à revenir en politique pour rassembler la "gauche de gouvernement", analysent également nos confrères de France Info.
Un club d'union pour une gauche de gouvernement
L’idée c’est de créer un club, juste après les européennes, qui réunirait des socialistes, mais aussi des écologistes, des syndicalistes, des mouvements de la société civile, pour être prêt aux prochaines municipales. Pour relever le défi, "Cazeneuve est la seule alternative possible", d’après l'un ses amis, qui affirme que François Hollande le "soutiendra, mais que lui ne sera pas à l’initiative, parce qu’il incarne l’échec". Pour l’instant, le principal intéressé se contente de réfléchir. Bernard Cazeneuve pense que ce n’est pas encore le "bon moment".
Le «poison lent» de la violence
«Si nous devions considérer que la revitalisation (démocratique) c'est une forme de résurgence du lien sacré entre le président de la République et le peuple - tel que le général de Gaulle l'avait conçu - alors nous serions très vite confrontés à un problème politique majeur de respiration démocratique des équilibres institutionnels», a mis en garde l'ancien premier ministre.
" Ce grand débat se fait dans la disparition, l'absence totale de toutes les structures qui ont présidé au dialogue républicain depuis le début de la Ve République", avant de citer les partis politiques, les syndicats et le Parlement.
L'ancien député-maire de Cherbourg, ex-ministre de l'Intérieur, a dénoncé «l'extrême violence qui s'est emparée de la société française» et qu'il faut «régler dans les semaines et les mois qui viennent».