Le juge des référés du tribunal administratif de Caen a ordonné ce mercredi l’expulsion des migrants qui occupent le terrain communal Jean Nordez. La ville de Cherbourg pourra avoir recours au soutien des forces de l’ordre si les lieux n’ont pas été évacués d’ici trois jours.
La ville de Cherbourg-en-Cotentin avait saisi en référé le tribunal administratif de Caen le 27 juillet dernier. Car la trentaine de migrants, qui venait d’être expulsée du stade Gazelec à Tourlaville, était retournée sur le premier lieu qu’ils occupaient au début du mois de juin : le terrain communal Jean Nordez.
Ces migrants, qui sont en route pour l’Angleterre, viennent d’Afghanistan, d’Irak, du Pakistan ou encore de Syrie. Ils espèrent tous trouver un moyen de passer de l’autre côté de la Manche. En attendant, l’association Itinérances est la seule à leur fournir nourriture et aide matérielle.
Trois jours pour quitter les lieux
La commune de Cherbourg était la seule partie représentée à l’audience du TA de Caen mercredi 10 août. La ville a argué de problèmes de sécurité pour les migrants et pour les usagers de ce terrain de sport, de l’absence de sanitaires et d’eau potable. L’urgence de la situation étant caractérisée par « des risques d’insalubrité et de troubles à l’ordre public ».Pendant l’été, ce terrain est utilisé par des enfants âgés de 8 à 16 ans dans le cadre du dispositif « Sport Vacances ». L’association Itinérances et les migrants se sont vus notifier quatre mises en demeure par la commune sans que cela ne soit suivi d’effets.
Le juge des référés avait déjà ordonné l’expulsion du site Nordez le 10 juin dernier. Les migrants avaient quitté les lieux avant les cinq jours requis. Cette fois, ils ont trois jours pour s’en aller. Dans le cas contraire, la ville de Cherbourg pourra requérir au concours de la force publique.