Dans le Nord-Cotentin, aucun cours n'a été assuré ce jeudi dans les Unités localisées pour l'inclusion scolaire (Ulis), des classes adaptées à des enfants présentant certains troubles. Parents et enseignants déplorent un sureffectif et réclament l'ouverture d'une classe supplémentaire.
Ils se sont donnés rendez-vous ce jeudi soir devant le collège Le Ferronay à Cherbourg, un établissement symptomatique de la situation des Ulis dans le département. Les Unités localisées pour l'inclusion scolaire (Ulis) sont des classes adaptées à des enfants présentant certains troubles (troubles du développement, des fonctions motrices, auditives ou visuelles). Selon la réglementation, l'effectif recommandé ne doit pas excéder la dizaine d'élèves. Pour la première fois cette année, ces classes accueillent dans le département jusqu'à 13 élèves, comme c'est le cas dans ce collège cherbourgeois où parents et enseignants ont manifesté.
Suite à un appel à la grève lancé par le syndicat Sud Education, aucun cours n'a été assuré dans les Ulis du Nord-Cotentin. Outre la question du sureffectif se pose également un problème de manque de place. En cette rentrée scolaire, 43 élèves demeurent scolarisés en élémentaire faute de place en Ulis dans les collèges dans le département de la Manche. Parents et enseignants réclament la création d'une classe supplémentaire.
L'inspection académique estime qu'un grand nombre d'Ulis ont été créées dans le département ces dernières années. La dernière en date a ouvert ses portes à la rentrée à Granville. Selon l'inspection, plutôt que la création de nouvelles Ulis, c'est sur la sélection des élèves en réel besoin qu'il faut désormais travailler.
Reportage de Sylvain Rouil et Matthieu Bellinghen
Intervenants:
- Jean-Christophe Deluen, papa de Théo
- Hervé Jubin, syndicat Sud-Education
- Jean Lhuissier, directeur académique de la Manche