Le Premier ministre australien Malcom Turnbull et la ministre française de la Défense Florence Parly ont assisté ce dimanche à l'inauguration du bâtiment où seront conçus les 12 sous-marins commandés par l'Australie à Naval Group (ex DCNS)

Le 26 avril dernier 2016, le groupe français DCNS (désromais baptisé "Naval Group") décrochait un méga contrat à 34 milliards d'euros à la barbe de ses concurrents allemands (ThyssenKrupp Marine Systems) et japonais (un consortium mené par Mitsubishi). L'objet de ce "contrat du siècle": la livraison de 12 sous-marins Shortfin Barracuda, des engins dérivés de la nouvelle génération de sous-marins nucléaires d'attaque Barracuda (99 mètres de long, 4.650 tonnes en surface), dont le premier exemplaire sera livré en 2019 à la Marine française. L'accord entre la France et l'Australie a été définitvement scellé le 20 décembre 2016.

Après Hambourg, où il s'était rendu pour le G20, le premier ministre australien Maclom Turnbull est venu ce dimanche à Cherbourg pour inaugurer le bâtiment de Naval Group où sera installée l'équipe en charge de la conception des futurs sous-marins à propulsion conventionnelle. Une cinquantaine d'Australiens y travaillent avec les employés français de Naval Group. Leurs familles doivent arriver cet été. En janvier dernier, la ministre de l'éducation de l'Etat d'Australie Méridionale avait visité des établissements soclaires cherbourgeois en vue de l'arrivé des petits Australiens.
 



"Le contrat des 12 sous-marins produits à Adélaïde (en Australie) est le contrat le plus important qui ait été lancé par l'Australie. C'est pour nous un défi de souveraineté, nous voulons maîtriser notre destin", a déclaré Malcom Turnbull ce dimanche à Cherbourg. Le Premier ministre australien était accompagné de Florence Parly, ministre des Armées, qui a indiqué que "la France est pleinement engagée à mener ce projet à son terme et ouvre une nouvelle phase de coopération (...)Nous avons des intérêts communs avec l'Australie dans l'Asie-Pacifique, ceux de défendre les droits de la mer et la sécurité régionale".

Le premier ministre australien a part ailleurs indiqué que le plan de modernisation de la marine australienne doperait l'emploi dans son pays puisqu'il entraînerait 5.000 créations de postes dans les chantiers navals, et le double chez leurs fournisseurs. En France, le contrat noué avec l'Australie, qui nécessitera quatre millions d'heures de travail pour DCNS et ses sous-traitants, va permettre de pérenniser 3.000 à 4.000 emplois.



Reportage de Catherine Berra et Jean-Michel Guillaud


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