C'est une contamination à l'influenza aviaire prise très au sérieux par les autorités. Le foyer a été détecté dans un élevage de Bricquebec-en-Cotentin.
La Normandie n'en a pas fini avec la grippe aviaire. Vendredi 29 juillet, 8 500 volailles ont dû être abattues de manière préventive dans un élevage de poulets et de canards à Bricquebec-en-Cotentin (Manche).
La suspicion de grippe aviaire a été déclarée le 27 juillet aux autorités après la découverte de quatre poulets morts le matin. Le soir, une vingtaine de volailles avait succombé. Les animaux présentaient des lésions évocatrices de l'influenza aviaire, avec des hémorragies au niveau des pattes, des barbillons et des crêtes, des constatations confirmée par l''autopsie des volatiles. Afin d'éviter une propagation de la maladie à d'autres élevages du département, la préfecture de la Manche a donc demandé l'abattage de l'ensemble des oiseaux de l'élevage.
Une situation exceptionnelle
Une partie du département de la Manche incluant la commune de Bricquebec-en-Cotentin est placée sous surveillance depuis le 7 juillet suite à une forte mortalité chez les oiseaux sauvages due à l'influenza aviaire. Ils seraient les vecteurs actuels de la maladie.
Le phénomène inquiète les services de l'Etat, confrontés à une situation exceptionnelle.
Habituellement, le virus circule en période hivernale ou au début du printemps. Là, on est plein cœur de l'été et on a une circulation qui reste très active. Elle concerne des populations d'oiseaux marins sédentaires, présents toute l'année sur le territoire. La question qui se pose c'est combien de temps cela va durer, est-ce que la situation va s'installer de façon durable sur le territoire ? Et dans ce cas-là, il faudra s'adapter pour prévenir de manière permanente les risques de transmission aux oiseaux domestiques.
Pol Kermorgant, directeur de la Direction départementale de la protection des populations de la Manche
Des zones réglementées mises en place
Afin de limiter la transmission de ce virus hautement pathogène, deux zones ont été prévues par les services de l'état, dans un rayon de trois et dix kilomètres autour de l'exploitation agricole.
Le périmètre de la zone de protection concerne les communes suivantes :
- Rocheville
- Briquebec-en-Cotentin
- Rauville-la-Bigot
- Sottevast
Le périmètre de la zone de surveillance s'applique aux communes ci-dessous :
- Benoitville
- Breuville
- Briqueboscq
- Brix
- Colomby
- Couville
- L'Etang-Bertrand
- Golleville
- Grosville
- Hardinvast
- Lieusaint
- Magneville
- Martinvast
- Morville
- Negreville
- Nehou
- Pierreville
- Saint-Christophe-du-Foc
- Saint-Germain-le-Gaillard
- Saint-Jacques-de-Nehou
- Saint-Joseph
- Saint-Martin-le-Greard
- Saint-Pierre-d'Artheglise
- Sideville
- Sortosville-en-Beaumont
- Sotteville
- Tollevast
- Valognes
- Virandeville
- Yvetot-Bocage
Certaines communes ne sont concernées que sur une partie de leur territoire.
Des mesures de sécurité renforcées
Dans ces périmètres, les mouvements de volailles et d'oiseaux en captivité sont interdits. Les agents de l'Office français de la biodiversité (OFB) renforcent la surveillance de la mortalité des espèces sauvages. Les oiseaux d'élevage doivent être mis à l'abri (confinés) sur l'ensemble du département de la Manche. Les promeneurs sont invités à signaler tout cas d'oiseau sauvage retrouvé mort auprès des services de l'OFB de la Manche.