Ces derniers jours, plusieurs oiseaux morts ont été découverts sur les plages de la Manche et du Calvados. Les analyses ont démontré que les animaux décédés étaient porteurs d'Influenza aviaire hautement pathogène. En réponse, les préfectures ont pris des arrêtés de restrictions vis-à-vis des élevages.
Montmartin-sur-Mer, Houlgate, Tatihou, Merville-Franceville et Hermanville-sur-Mer. Ces quatre communes de Normandie ont en commun d'avoir découvert sur leurs plages des cadavres d'oiseaux ayant succombés à la grippe influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Le virus, hautement contagieux chez les animaux n'est, en principe, pas transmissible à l'homme.
Pour l'heure, l'IAHP n'a été détecté que sur des oiseaux sauvages, des goélands pour la plupart. Aucune contamination d'élevage n'est à déplorer dans ces départements, au contraire de ce qui s'est produit début mai, à Catenay près de Rouen où 8 000 volailles d'une même exploitation familiale avaient dû être abattues.
Des zones de contrôle temporaires dans la région
Toutefois, par mesure de précaution, compte tenu de la diffusion rapide du virus sur le littoral, les préfets du Calvados et de la Manche ont pris un nouvel arrêté visant à limiter la propagation de l'Influenza aviaire et à prévenir l'apparition de foyers en élevage. Ces mesures interviennent quelques semaines après que le Ministère de l'Agriculture ait justement abaissé le niveau de risque à "négligeable" vis-à-vis de l'IAHP.
En conséquence, dans les exploitations situées dans les zones rouges de la carte ci-dessus, les volailles doivent être absolument enfermées ou mises dans des parcs en plein air munis de filets aériens de protection. Aucun oiseau ne doit sortir de l'exploitation, si ce n'est pour être emmené à l'abattoir. Aucun rassemblement avicole ne peut se tenir.
Le commerce de viande sur les marchés demeure autorisée, au contraire de la vente directe de bêtes vivantes. La commercialisation des œufs reste permise, à condition d'assurer la traçabilité des produits. Enfin, pour les chasseurs, il est interdit de transporter ou d'utiliser des appelants pour le gibier d'eau.
Ces mesures restrictives prendront fin au bout de 21 jours si aucun nouveau cas n'est avéré.