Grippe aviaire : "C'est une ferme morte", l'émotion d'un fermier qui a dû abattre 8 000 volailles

Près de 8000 volailles ont été abattues dans un élevage a Catenay, près de Rouen (Seine-Maritime). La grippe aviaire a frappé très durement une exploitation familiale. Un véritable drame pour le propriétaire qui a perdu toutes ses bêtes.

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A Catenay, au nord-est de Rouen, on entend normalement les poules, les pintades et les oies à des centaines de mètres à la ronde. Mais ce matin pas un bruit. A l’entrée de la ferme, un pédiluve remplit de produit désinfectant. La zone est interdite.

Derrière ces murs, quelques vétérinaires procèdent à une désinfection des lieux.

Tout est allé très vite. Lundi 28 mars 2022, une trentaine de poules mortes sont découvertes, puis 150, lendemain. Les résultats des prélèvements tombent jeudi : grippe aviaire.

Vendredi à 9h : 7 à 8 000 volailles sont abattues.

Le patron de la ferme des Châtaigniers, Samuel Molard, que nous avons rencontré sur un marché rouennais samedi matin, est très affecté. "Quand vous voyez étal à moitié vide, je vous avoue qu’on a les boules. Plus une volaille a la ferme, c’est horrible", lance-t-il la gorge serrée a un client. "Rentrer dans une ferme où il n'y a plus de volaille, je peux vous assure que ça, c'est horrible".

Tout est mort. C’est une ferme morte. Je n’ai jamais connu ça de ma vie. 

Samuel Molard, patron de la ferme des Châtaigniers

"Financièrement, c’est une chose. Comment on sera indemnisé, je ne sais pas. Psychologiquement, la chance qu'on a, c'est qu'on est bien entouré : que ce soit la chambre d'agriculture, le monde agricole, la clientèle... tout le monde compati avec nous."

Malgré la maladie qui touche la ferme, les clients sont là pour acheter charcuterie et produits laitiers. "C’est épouvantable. C’est un manque à gagner terrible", nous lance un habitué.

140 000 euros de pertes

5 000 œufs ont été jetés, de nombreux poussins euthanasiés. Les pertes sont estimées à 140 000 euros. Pour Samuel Molard, ce sont les corbeaux et les pigeons qui ont amené la maladie.

Depuis hier, d’autres élevages sont à l’arrêt. Un périmètre de sécurité a été instauré dans un rayon de 7 km autour de Catenay, les mouvements des volailles sont désormais interdits. Une mesure pour éviter la diffusion de ce virus qui ne présente aucun danger pour l’homme.

Il s’agit du quatrième cas dans le département de la Seine-Maritime après la confirmation de foyers à Grainville-La-Teinturière, La Bellière et Rouvray-Catillon en février 2022. Environ 1.160 foyers ont été confirmés en France depuis l’apparition du virus en France en novembre 2021, signe d’une circulation très active du virus.

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