Grippe aviaire : ses 500 volailles ont été abattues, un éleveur en appelle à la générosité

Après l'abattage de ses 500 volailles touchées par la grippe aviaire, Samuel Thévenet éleveur à La Bellière en Seine-Maritime, a lancé une cagnotte solidaire pour tenter de reprendre son activité.

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En l'espace de quelques jours, Samuel Thévenet a tout perdu. Les 500 volailles qu'il élevait à La Bellière près de Forges les Eaux ont été abattues pour circonscrire un foyer de grippe aviaire.

Le virus H5N1 a fait son apparition en Seine-Maritime en janvier dernier. Deux foyers ont alors été détectés, l'un à Grainville la Teinturière dans une basse-cour, l'autre à la Bellière dans le Pays de Bray. Le seul moyen pour éradiquer ce virus hautement pathogène est l'euthanasie de tout le cheptel, que les volailles soient touchées ou non par la contamination. Les autorités sanitaires ont donc procédé à l'abattage des volailles de Samuel Thévenet début février, laissant l'aviculteur au dépourvu.

Adieu poules, oies, canards

Un crève cœur et un coup dur pour ce professionnel de 46 ans qui élève des volailles anciennes et locales dans sa ferme près de Forges les eaux. A l'image de ses poules de Gournay, de ses oies normandes et de ses canards de Duclair, des races régionales qui font aujourd'hui l'objet d'un plan de sauvegarde du Conservatoire des races normandes et du Maine. Aujourd'hui plus une volaille ne caquette ni ne volette sur ses terres.

"Là c'est la mare où il y avait les canards de Duclair et les oies normandes, nous montre dépité Samuel Thévenet, il y avait ici 150 canards, une quinzaine d'oies et quelques canards d'ornement, et là il n'y a plus rien, c'est vide".

Deux ânes ainsi qu'une vingtaine de moutons de race normande continuent de profiter de l'herbe grasse, mais plus un palmipède à l'horizon. Une maigre consolation, bien loin de compenser le manque à gagner de son commerce de volailles "Je n'ai plus aucune rentrée d'argent, je n'ai plus rien. Ma seule rentrée d'argent c'était les ventes de mes volailles, je ne peux plus faire les marchés, je n'ai plus rien" se désole Samuel.

Bien sûr le professionnel sera indemnisé, mais il ne sait pas quand, ni combien il percevra. S'il ne connaît pas la valeur de cette aide, l'éleveur craint que le montant ne soit pas à la hauteur de ses ventes.

En attendant, l'éleveur souhaiterait reprendre son activité professionnelle, et a mis en place une cagnotte participative et solidaire.

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