Doit-on s'attendre à une pénurie de Maîtres-nageurs sauveteurs sur les plages cet été

Alors que la saison estivale commence, toutes les communes du littoral normand ne sont pas logées à la même enseigne pour la surveillance de leurs plages. Certaines bénéficient de la présence des sauveteurs de la SNSM (société nationale de sauvetage en mer), d'autres des pompiers, d'autres encore des CRS, d'autres enfin de simples panneaux indicateurs, mentionnant "baignade non surveillée". Les Maîtres-nageurs sauveteurs sont de plus en plus rares sur les plages et cela ne va pas s'arranger en 2024.

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Avec 674 km de côtes, le département de la Manche possède l'un des plus beaux et important domaine maritimes de France. Un atout qui attire les touristes chaque été. Des millions de visiteurs viennent passer une journée, un week-end, une semaine ou un mois dans le département. Une marée humaine qui profite des magnifiques plages de sable du Cotentin.

Pour encadrer toutes ces familles, une trentaine de plages bénéficient de postes de secours tenus par des sapeurs-pompiers ou des bénévoles de la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer), du 1ᵉʳ juillet au 31 août. Pour la saison d'été 2023, la SNSM 50 s'occupe de 12 plages d'Urville-Nacqueville, dans le nord Cotentin, jusqu'à Carolles, dans le sud du département. 

60 sauveteurs nageurs bénévoles en juillet et 61 en août assureront la surveillance des plages. La SNSM n'a pas fait le plein cette année. Il lui manque 3 volontaires pour juillet.

Il y a un changement de mentalité. Les jeunes maîtres nageurs ne cherchent plus à travailler les deux mois d'été, mais seulement un mois.

Dominique Thoral

Délégué SNSM 50

Du côté du SDIS 50 (Service départemental d'incendie et de secours), on assure pour cet été, la surveillance de 17 plages, toujours sur la partie ouest de la Manche. 72 sapeurs-pompiers volontaires sont assignés à cette mission. Des volontaires saisonniers, recrutés, formés et encadrés par des pompiers professionnels. Des effectifs conséquents, déployés en fonction "de l'analyse des risques que l'on fait de la plage, de la fréquentation, des courants et des risques particuliersprécise le Lieutenant-Colonel Jean-Michel Lurton, Chef d'état-major des pompiers de la Manche. 

Rien sur la côte est du département

Du côté des plages situées sur la partie est du département, le problème des effectifs des sapeurs-pompiers et des bénévoles de la SNSM pour surveiller les plages ne se pose pas. Non pas que le besoin n'existe pas, mais les plages, sur cette partie du Cotentin, sont jugées moins dangereuses. C'est le cas sur la commune de Quinéville (50). 

La plage de cette commune n'est pas surveillée depuis des décennies. Elle n'est pas dangereuse et donc très appréciée des familles de vacanciers. Ici, pas de poste de secours, juste des panneaux indiquant que la baignade n'est pas surveillée. 

Des panneaux obligatoires, car le maire est responsable de la sécurité dans la bande côtière des 300 mètres. 

Si la plage n'est pas surveillée, c'est un choix économique uniquement. Pour les deux mois d'été, le budget est estimé entre 30 et 40 000 euros. Une charge impossible pour la commune.

René Hardy

Maire de Quinéville (50)

2024, l'année de tous les dangers !

Si les postes de surveillance sont tous assurés cette année, malgré les difficultés de recrutement, qu'en sera-t-il pour l'été 2024. Avec les Jeux Olympiques de Paris, le passage de la flamme olympique, le 80ᵉ anniversaire du Débarquement, le calendrier est très chargé pour les sauveteurs. Si la SNSM a déjà fait savoir, qu'elle assurerait, en priorité ses missions sur les plages, les sapeurs-pompiers sont plus réservés. Aux festivités programmées s'ajoutent, pour les hommes du feu, les interventions de plus en plus fréquentes sur les incendies de forêts et les dégâts provoqués par les orages. 

"On a une multiplication de nos interventions, une pression opérationnelle de plus en plus forte. Les sapeurs-pompiers, qui encadrent les jeunes sur les plages, ne sont pas disponibles pour nos centres de secours. D'où notre volonté de nous recentrer sur nos missions régaliennesprécise, sans détour, le Lieutenant-Colonel Jean-Michel Lurton, le patron des sapeurs-pompiers de la Manche. Une manière d'annoncer la couleur pour l'année prochaine, tout en assurant que "l'union fait la force. Si l'on décide de se retirer de certaines plages, la surveillance ne s'arrêtera pas. D'autres associations, comme la SNSM ou la Fédération française de sauvetage et de secourisme (FFSS) prendront le relais". Un relais qui n'est pas encore assuré. Une seule certitude, l'été 2024 sera chaud en Normandie. 

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