Si le port de Cherbourg ne peut pas se passer des navires de croisière et autres ferries, il se doit de trouver des solutions pour limiter l'impact écologique désastreux de ces villes flottantes. L'objectif est clair, limiter les émissions des navires une fois à quai.
Le port de Cherbourg ne veut pas suffoquer. Les navires de croisière qui accostent, les ferries qui font la liaison avec le Royaume-Uni et l'Irlande, les porte-conteneurs qui croisent au large, tous ces navires émettent des quantités très importantes de particules fines et de polluants en tout genre. Pour exemple, l'Harmony Of The Sea, le plus gros paquebot du monde, qui avait fait escale à Cherbourg en 2016, consomme entre 60 et 150 tonnes de fioul par jour.
Et la consommation ne s'arrête pas une fois à quai. Sur les 50 paquebots ayant fait escale à Cherbourg cette année, tous ont laissé tourner les moteurs pour alimenter le navire en électricité, une fois à quai. PNA (ports normands associés, exploitant des ports normands) réfléchit à relier ces villes flottantes à l'aide d'un câble électrique. L'objectif est clair : limiter le plus possible la pollution aux particules fines. Mais un tel raccordement est un défi technique d'envergure, que PNA étudie avec intérêt. Demain Cherbourg souhaite prendre un virage davantage éco-responsable de la part des compagnies.
Spain, Italy, Greece, France and Norway are the top 5 countries the most impacted by #AirPollution from cruise ships. Visiting beautiful places shouldn't mean choking them. #BeatAirPollution https://t.co/yn8UXLkTOU pic.twitter.com/KALWVqKCpz
— Transport & Environment (@transenv) June 5, 2019