EPR de Flamanville: l'ASN craint d'autres problèmes que les soudures

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) craint que le chantier du réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) ait d'autres problèmes "très difficiles", en plus de celui des soudures, a indiqué jeudi le chef du pôle EPR de l'ASN de Normandie.
   

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 "Je ne vous cache pas que (...) on est en droit d'imaginer qu'il y aura effectivement peut-être d'autres difficultés ailleurs. On est en train de regarder si les soudures resteront, ou pas, le seul sujet très difficile", de ce chantier, a déclaré Eric Zelnio lors d'une réunion de la commission locale d'information (CLI) sur le site nucléaire de Flamanville, rapporte l'AFP.



L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) craint que le chantier du réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) ait d'autres problèmes "très difficiles", en plus de celui des soudures, a indiqué jeudi le chef du pôle EPR de l'ASN de Normandie.
   

C'est la raison pour laquelle l'ASN "s'apprête à formuler à EDF une demande d'étendre à d'autres matériels sur le réacteur" la revue de qualité demandée face au problèmes de soudures. 

EDF, long à la détente? 

    "On a le sentiment qu'il y a eu un laps de temps important entre la détection, la réaction et l'information", a ajouté le chef de pôle, regrettant aussi "le fait que certaines opérations n'aient pas été suspendues" dans la foulée de ces détections.


    Concernant les problèmes de soudure révélés en début d'année, EDF a annoncé jeudi en avoir réparé 4 sur au moins 33 qu'elle doit reprendre. Pour 8 à 10 autres, l'ASN attend encore la preuve qu'elles n'ont pas besoin d'être réparées.
  
 EDF, détenu à environ 84% par l'Etat, a annoncé en juillet un retard supplémentaire d'un an et un surcoût de 400 millions d'euros lié aux soudures, portant le budget de cet EPR à 10,9 milliards, plus du triple du budget initial.

Méthode coué? 
Jeudi, EDF a répété que l'EPR démarrerait fin 2019 (contre 2012 initialement prévu) et précisé que le combustible serait livré au "printemps
2019" à Flamanville.
  Lancé en 2007, le chantier emploie 4.800 personnes (dont 900 d'EDF et le reste de sous-traitants), a précisé l'entreprise. Conçu au départ comme une vitrine pour l'export, le chantier de ce réacteur, qui doit être le plus puissant de France, a connu de multiples déboires.
   
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