Près de 1200 personnes ont manifesté ce samedi dans le Cotentin pour protester contre l'engorgement des urgences à Cherbourg et la fermeture de ce service à Valognes.
"Avec les éléments en ma possession, je souhaite vous alerter sur l'état de détresse profonde dans lequel se trouve actuellement le service des Urgences, que ce soit au niveau médical ou soignant". C'est par ces mots que débute la lettre de démission du chef du service des urgences de Cherbourg adressée à la direction du centre hospitalier public du Cotentin. Depuis l'été dernier et la fermeture du service des urgences de Valognes, c'est le site cherbourgeois qui assure seul ce service.
En janvier dernier, une de nos équipes avait recueilli le ras le bol d'un personnel au bord de la crise de nerf. La démission du chef de service cette semaine montre que la situation continue à se dégrader. L'association de défense des Hôpitaux du Cotentin vait donc lancé un appel à manifestation ce samedi. L'une des revendications: la réouverture des urgences de Valognes. Cette journée de mobilisation a d'ailleurs débuté dans cette ville par une opération escargot jusqu'à Cherbourg.
"En fait on s'aperçoit que tous les hôpitaux aujourd'hui sont en grande souffrance parce qu'on a fermé énormément de lits, on a supprimé beaucoup d'emplois et ça devient insupportable, à la fois pour les patients qui ont des problèmes d'accès aux soins et pour les particiens, les hospitaliers parce que c'est pas facile de travailler dans des situations aussi difficiles", explique Rémi Besselièvre, président de l'association citoyenne de défense du CHPC. Des propos confirmés par les témoignages des personnesl de l'hôpital cherbourgeois présents durant la manifestation.
Reportage de Wassila Wally et Bertrand Tang