Le sous-marin nucléaire d'attaque Casabianca a accosté pour la dernière fois à la base navale de Cherbourg-en-Cotentin (Manche). Après 36 ans de service et plus de 100 000 heures de plongée, le bâtiment va y être désarmé et déconstruit.
Le Casabianca va finir sa vie, là où il est né : à Cherbourg-en-Cotentin. Le sous-marin nucléaire d'attaque de la Marine nationale française est arrivé à la base navale le lundi 4 septembre 2023, en provenance de Toulon.
Ce voyage entre la Provence et la Normandie est le dernier trajet effectué par le bâtiment de la Marine Nationale, qui va être désarmé et déconstruit à Cherbourg-en-Cotentin par Naval Group et la Direction générale de l'armement.
Avant ces opérations, les sous-mariniers vont devoir durant les semaines à venir vider entièrement le bâtiment militaire pour récupérer le matériel appartenant à la Marine nationale.
Une page se tourne pour Brice Lagniel, quarantième et dernier commandant du vaisseau, ainsi que les équipages qui ont vécu plusieurs mois voire des années à son bord.
Après le Saphir en 2019 et le Rubis en 2022, le Casabianca sera le troisième sous-marin nucléaire d'attaque de sa classe à être désarmé.
Un nouveau Casabianca en 2029
En 36 ans de service actif pour des missions de dissuasion et de renseignement, le Casabianca a parcouru près de 25 fois le tour de la Terre et a effectué près de 100 000 heures de plongée, soit près de 11 années sous la surface.
Les deux équipages de 70 marins vont rejoindre le Tourville, sorti du chantier de Cherbourg en juillet 2023.
Même si la structure du Casabianca va disparaître, le nom du navire va perdurer : le sixième et dernier sous-marin nucléaire d'attaque de type Suffren sera nommé Casabianca pour perpétuer l'héritage de son prédécesseur. Sa livraison est prévue pour 2029.