Le sous-marin nucléaire d'attaque Tourville, commande de la Marine nationale, a effectué sa première sortie en mer, vendredi 12 juillet, au large de Cherbourg-en-Cotentin, dans la Manche. Après sa livraison, fin 2024, l'engin participera au renouvellement de la flotte de sous-marins nucléaires français.
Une nouvelle étape franchie. Le sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) Tourville, commande de la Marine nationale au constructeur français Naval Group, a effectué sa première sortie en mer, vendredi 12 juillet, au large de Cherbourg-en-Cotentin (Manche), a informé le ministère des Armées.
Cette première sortie marque "le début des essais en mer du navire", annonce le ministère dans un communiqué publié vendredi. Le sous-marin, commandé en 2011, doit encore subir des contrôles techniques en mer, dans la Manche et l'Atlantique, avant sa livraison à l'Armée prévue pour la fin de l'année 2024.
[#Essais 📋] SNA Tourville
— Direction générale de l'armement 🇫🇷 (@DGA) July 12, 2024
Première sortie en mer du sous-marin nucléaire d'attaque #SNA Tourville du programme Barracuda produit par @navalgroup à destination de la @MarineNationale ⤵️ pic.twitter.com/CEkVqZtOES
Ce sous-marin est le troisième d'une série de six engins commandés par le ministère des Armées dans le cadre de son "programme Barracuda" visant à renouveler d'ici à 2030 la flotte de sous-marins nucléaires français. Les sous-marins actuels de la Marine nationale sont en service, pour certains, depuis les années 1980.
Conception normande
Ces nouveaux sous-marins, dont le Tourville sorti en mer vendredi est le troisième à voir le jour, "sont équipés d’une propulsion nucléaire qui leur confère un rayon d’action et une discrétion remarquables", indique le ministère des Armées. "Ils sont plus rapides, plus endurants et plus polyvalents que les SNA de la génération précédente", affirme-t-il. Le Tourville peut ainsi frapper une cible terrestre "à plusieurs centaines de kilomètres", selon le ministère, contre 50 kilomètres pour les engins de l'ancienne génération.
D'une longueur de 99 mètres pour un diamètre de 8,8 mètres, le Tourville peut tirer des missiles de croisière, des torpilles lourdes et des missiles anti-navires, informe Naval Group, son constructeur. Pouvant déplacer 5 200 tonnes en plongée, il fonctionne avec un équipage de 63 marins.
L'engin a été manufacturé dans un hall de construction de Naval Group à Cherbourg. Il était sorti de son site de fabrication en juillet 2023 pour une première mise à flots, dans le bassin de Cachin du port cherbourgeois.