Suite à un article publié par un média local, le préfet de la Manche a tenu à faire le point sur l'accueil des migrants de la jungle de Calais dans le département. La commune de Saint-Germain-sur-Ay a bien été identifiée comme un lieu d'accueil potentiel mais rien n'est arrêté pour le moment.
Ce jeudi 20 octobre, un média local annonçait dans la matinée que "40 migrants de Calais arrivent dans le canton de Créances, à Saint-Germain-sur-Ay". Quelques heures plus tard, le préfet de la Manche a tenu à clarifier la situation. Jacques Witkowski confirme que "le centre PEP « Le Miramar » de Saint-Germain-sur-Ay a bien été identifié comme faisant partie des sites du département répondant au cahier des charges édicté par le Ministère de l'Intérieur et les associations partenaires." Le représentant de l'Etat indique que ce centre accueillerait un "maximum de 45 personnes", un accueil "temporaire" qui "n'a pas vocation à être pérenne".
La commune de Saint-Germain-sur-Ay est donc bien une piste explorée par les services de l'Etat pour mettre en place un Centre d'Accueil et d'Orientation (CAO) pour prendre en charge les migrants de la jungle de Calais. Mais contrairement à ce que laisse penser le titre de l'article de nos confrères (employant le présent de l'indicatif), les modalités de cet accueil éventuel n'ont pas encore été arrêtées. "A l'heure actuelle, ni la date d'arrivée ni le nombre de personnes concernées ne sont encore déterminés", indique la préfecture de la Manche.
Après la polémique et les réactions hostiles suscitée la semaine dernière par la possible arrivée de 10 à 15 migrants dans une autre petite commune de la Manche, la Chappelle-sur-Vire, les services de l'Etat rappellent que ce type d'accueil est réalisé "avec l'accompagnement d'une association partenaire qui assurera au quotidien une prestation de restauration et d’encadrement des personnes hébergées" et que "la prise en charge financière de ces personnes est entièrement assumée par l’Etat, qui finance le dispositif".
Le 18 octobre dernier, la justice a donné son feu vert au démantèlement du campement de migrants de la "Jungle" de Calais où vivent entre 5700 et 10 000 personnes. "Nous arrivons au moment où nous allons engager cette opération", c'est "maintenant une question de jours", a déclaré le ministre de l'Intérieur sans toutefois confirmer la date du 24 octobre évoquée par plusieurs sources. Concernant l'hébergement des personnes vivant actuellement dans ce campement, Bernard Cazeneuve a expliqué que "nous avons actuellement 1.000 places de plus" dans les centres d'accueil et d'orientation (CAO) "qu'il n'y a de migrants à Calais".