Des migrants de la jungle de Calais dans la Manche, cela pourrait être le cas très bientôt à Troisgots (50), petite commune de 330 habitants. Un site a été réquisitionné et pourrait servir à l'accueil des migrants. Les habitants se mobilisent contre ce projet.
Rien n'est encore officiel, et pour l'instant aucun migrant n'a mis un pied à Troisgots. Mais la rumeur a vite enflé en quelques heures, et les habitants ont rapidement décidé de se mobiliser dans ce petit village manchois de 330 habitants, à 15 km au sud de Saint-Lô.
Des pancartes et des banderôles explicites sont en évidence pour exprimer le désaccord des locaux, qui ne comprennent pas ce choix du préfet de la Manche. Même les élus sur place semblent manquer d'informations pour l'instant.
"On m'a dit que ce serait des jeunes [...] qui auraient un projet de réinsertion et de retour dans leur pays"
A priori, c'est un ancien IME (institut médico-éducatif), désaffecté, qui aurait été réquisitionné pour pouvoir accueillir 60 personnes. "On m'a dit que ce serait des jeunes [...] qui auraient un projet de réinsertion et de retour dans leur pays" a assuré aujourd'hui Jocelyne Legrand, la maire de Troisgots.
Une équipe éducative serait là pour encadrer, avec en plus un veilleur de nuit et un infirmier.
Un groupe de trente serait quant à lui accueilli à Cerisy-la-Forêt (50), à une trentaine de kilomètres de là.
Le reportage de Patrick Mertz et Charles Bézard, avec les interventions de :
_ Jocelyne Legrand, maire de Troisgots (50)
_ Michel Richard, maire de Tessy-Bocage (50)
_ Aurélie Savary, habitante de Troisgots (50)