Vendredi après-midi, Stéphanie, fonctionnaire de police à Rambouillet a été tuée à l’entrée du commissariat. La soeur de la victime a tenu à rendre hommage à celle qui a passé son enfance dans la Manche.
Entre Montmartin-sur-Mer et Coutances dans la Manche, c’est ici qu’a grandi Stéphanie, fonctionnaire de police tuée vendredi 23 avril par un Tunisien dont l'attaque répond aux mots d'ordre jihadistes. Sa soeur, Christelle, a tenu à s’exprimer au lendemain du drame pour lui rendre hommage.
C’était quelqu’un de très joyeux, de serviable, de très proche de sa famille. Elle n’a jamais vraiment quitté la Normandie. Elle a fait son collège à Montmartin-sur-Mer, puis le lycée à Coutances et elle revenait très régulièrement en vacances dans le coin depuis son départ vers les Yvelines. Normalement, ils auraient dû venir au mois de février, mais avec les conditions sanitaires, ils ne sont pas venus.
C’est par un coup de téléphone, celui-là même qui leur permettait de rester régulièrement en contact malgré la distance, que Christelle a appris la nouvelle. "Quand son mari nous a appelé pour nous prévenir, c’était le choc. Qu’une chose pareille arrive dans un commissariat, un espace sécurisé, c’était extrêmement choquant. J’ai des pensées vers ses filles, vers son mari. Ils sont complètement anéantis. On se dit que ça n’arrive qu’aux autres, mais malheureusement ça arrive à tout le monde. On ne saura jamais si elle a souffert, si elle s’est vue partir. Il y aura toujours des questions sans réponse", poursuit-elle.
Stéphanie, mère de deux filles de 13 et 18 ans, était agente administrative du secrétariat- donc non armée- depuis 28 ans à Rambouillet. Selon sa soeur, c’est un peu par hasard qu’elle était entrée dans la police. "Au début, c’était un boulot comme un autre. Ça n’était pas comme d’autres une vocation dès le départ de travailler dans la police, mais elle s’est vite intégrée et ça lui plaisait vraiment. Elle a rapidement passé des concours, des formations pour évoluer", conclut Christelle.
Une enquête antiterroriste ouverte
Une enquête anti-terroriste a été ouverte pour "assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste. L'enquête a été confiée à la Direction centrale de la police judiciaire et à la Direction générale de la sécurité intérieure. Les premières gardes à vue de l'entourage de l'assaillant se sont poursuivies ce samedi 24 avril. Elles devraient aider les enquêteurs à dessiner le profil de l’homme jusqu’alors inconnu de la police et du renseignement.