Malgré les nuages, Jazz sous les pommiers fait swinguer Coutances pour la 42ème fois

La 42e édition du festival Jazz sous les pommiers débute ce samedi 13 mai à Coutances, un grand rendez-vous à suivre pendant une semaine sur France 3 Normandie. Les organisateurs restent fidèle à leur credo, "une grande fête de la musique" pour tous, malgré les difficultés qui pèsent sur les festivals.

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"Le jazz est multiple", aime à répéter chaque année Denis Le Bas, le patron du festival Jazz sous les pommiers. "J'aime bien dire DES jazz et non pas du jazz", rappelait-il jeudi soir sur notre antenne, "Des musiques cousines, tout ce qui tourne autour de la famille. Il y en a donc pour tous les goûts. C'est une grande fête de la musique, ce n'est pas réservé aux spécialistes." Pour preuve, ce sont les plus petrits qui ont eu ce vendredi la primeur d'un des tout premiers concerts de cette 42e édition (qui débute officiellement ce samedi 13 mai) avec un "livre de la jungle" revisité par une fanfare de poche détonante, Jounral intime.

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La 42e édition du festival Jazz sous les pommiers débute ce samedi 13 mai à Coutances. L'un des premiers concerts est une revisite du livre de la jungle par une petite fanfare détonante. ©L.Agorram/N.Dalaudier

Pour cette 42e édition, Jazz sous les pommiers reste fidèle à la recette qui a fait son succès, un savant mélange entre têtes d'affiches internationales (Dee Bridgewater, Marcus Miller, entre autres), représentants de la scène française (ErikTruffaz, Laurent Bardainne, Théo Girard, Camille Bertault) et découvertes, y compris régionales comme le quintet Decor-um emmené par le trompettiste Pierre Millet.

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La 42e édition du festival Jazz sous les pommiers débute ce samedi 13 mai. Au programme, des pointures internationales mais aussi des artistes de la région comme le quintet Decor-um emmené par le trompettiste Pierre Millet ©S.Daniel/C.Meunier

"Le jazz se joue aussi chez nous", martèle Denis Le Bas, "Decor-um en est un très bon exemple. On aura aussi 16 formations issues des écoles de musique et des conservatoires de Fécamp, d'Yvetot ou de Granville sur la scène amateure. C'est aussi leur place à Jazz sous les pommiers." Comme les fanfares qui chaque année sont à l'honneur le dimanche. L'occasion de découvrir ou redécouvrir les Normands de la Tchoucrav mais aussi le Joe Broughton's Conservatoire Folk Ensemble qui a tapé dans l'oeil et dans les tympans du patron du festival : " C'est un groupe un peu farfelu de jeunes miusiciens issus du conservatoire de musique de Birmingham qui mélange le folk irlandais, le jazz et le funk."

A quelques jours du coup d'envoi de cette 42ème édition, une bonne trentaine de concerts affichaient déjà complet. "Il reste 6000 places", rappelait toutefois Denis Le Bas en milieu de semaine, "Il reste une trentaine de concerts sur lesquels il reste de la place." Et pas uniquement sur les artistes les plus confidentiels. "Si vous aimez la guitare, le jazz manouche, le swing, il reste le concert incontournable de Biréli Lagrène, l'un des plus grands guitaristes au monde qui joue ce samedi." Et d'inviter les amoureux de la musique à s'aventurer sur des terres inconnues : " Il faut aller sur notre site, écouter des extraits et nous faire confiance", plaide Denis Le Bas.

Puiser dans le bas de laine

Car Jazz sous les pommiers a sans doute plus que jamais besoin du public en ce moment, comme tous les festivals qui doivent faire face à l'augmentation de leurs charges, la flambée des prix de l'énergie et des cachets des artistes. "Un bateau vogue bien quand il y a un équilibre entre dépenses
et recettes. Si tu as plus de dépenses, il faut plus de recettes, sinon ça chavire", rappelait récemment le patron de Jazz sous les pommiers à nos confrères de l'AFP. Cette année, pour rester dans les clous de son buget de trois millions d'euros, le festival a augmenté les prix de ses billets, "mais pas spectaculairement." Et gratté sur d'autres postes de dépenses : "Nous avons supprimé le CD promo qu'on publiait en amont du festival, diminué le nombre de tirages de programmes papier, essayé de trouver une meilleure répartition des gardiennages de nuit, négocié avec nos prestataires (fournisseurs de matériel, hôtellerie, restauration...), dont les tarifs ont augmenté entre 3 et 10%".

Et malgré ces efforts (et en tablant sur un taux de remplissage de 92%),  "on ne réussira pas à équilibrer", regrette Denis Le Bas. Le festival a même dû puiser cette année dans son bas de laine. "Mais on ne va pas pouvoir continuer un festival en allant puiser éternellement dans notre petit fond de réserve (280.000 euros)", prévient, inquiet, le directeur de Jazz sous les pommiers.

La 42e édition de Jazz sous les pommiers se déroule jusqu'au samedi 20 mai. Vous retrouvez tout au long de la semaine sur notre antenne des reportages réalisés par les équipes de France 3 Normandie à Coutances.

CM avec AFP

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