L'agence Reuters a pu consulter le rapport de l'ASN remis aux experts ce lundi au siège du gendarme du nucléaire. Ce dernier estime que l'utilisation du couvercle de la cuve de l'EPR "ne saurait être envisagée au-delà de quelques années".
Alors qu'a débuté ce lundi au siège de l'ASN une réunion cruciale sur l'avenir de l'EPR de Flamanville, l'agence Reuters a pu consulter le rapport qui a été remis au groupe d'expert chargé de rendre un avis sur la sûreté (ou non) de la cuve de l'EPR de Flamanville. Pour appel, en avril 2015, le gendarme du nucléaire rendait publiques des anomaliées détectées dans la composition de l'acier de la cuve, un équipement extrêmement sensible du réacteur nucléaire de troisième génération.
Selon Reuters, si le rapport réalisé par l'ASN avec l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) semble conclure à "à une aptitude au service de la cuve de l'EPR", il pointe également une faible durée de vie du couvercle controversé. "L'utilisation du couvercle actuel de la cuve de l'EPR ne saurait être envisagée au-delà de quelques années de fonctionnement sans que les contrôles nécessaires au renforcement du deuxième niveau de défense en profondeur n'aient été mis en oeuvre", cite l'agence de presse.
Un changement de couvercle serait déjà dans les tuyaux. Selon le rapport, EDF se serait engagé à remplacer le couvercle "en 2025, lors de la première visite décennale" si ces contrôles ne pouvaient être réalisés. De son côté BFM TV affirme que l'électricien aurait déjà commandé la pièce incriminée et prévoirait son remplacement en 2021, soit trois ans après la mise en service.