Un navire équipé d'un véhicule sous-marin téléguidé va tenter de retrouver l'avion disparu à bord duquel se trouvait Emiliano Sala.
Les proches du joueur Argentin sont déterminés à trouver des réponses.
L’océanographe spécialiste des recherches d’épaves en mer David Mearns a annoncé hier le prochain démarrage de recherches sous-marine. Pour se faire, un navire équipé de sonars et d’un engin sous-marin téléguidé loué par la famille, se prépare dans le port de Southampton. Pour le dirigeant de la société Bluewater recoveries, l’emploi de tels moyens est une nécessité. « La mer est profonde d'environ 65 mètres dans la zone de recherche, 110 mètres à son maximum » a expliqué le spécialiste.
La mauvaise météo ralentit les investigations
"Sur la base des prévisions météorologiques, nous avons espoir de démarrer les recherches sous-marines au cours du week-end ", a déclaré M. Mearns hier lors de la conférence de presse organisé par la famille du joueur à l’aéroport de Guernesey. "Les recherches sous-marines sont la prochaine phase si les recherches en surface ne donnent rien", a expliqué David Mearns, précisant que ces dernières allaient se poursuivre jeudi et vendredi avec l'aide de deux bateaux de pêche.La famille d’Emiliano Sala qui est arrivé hier sur l’île de Guernesey pour coordonner les recherches a fait part de sa volonté de survoler la zone probable du crash, malgré les mauvaises conditions météorologiques. Une seule société d’hélicoptère s’était alors proposée. Si les conditions climatiques s’améliorent comme prévu, les survols pourraient commencer dimanche prochain.
La recherche en surface inutile ?
Selon les spécialistes de la société VDC Offshore à Cherbourg, spécialisée dans la recherche d'épaves, les investigations en surface n'aurait plus d'intérêt. Selon eux, "si les guardes -côtes de Guernesey ont pris la décision d'intérompre les recherches, c'est qu'il n'y avait plus rien à trouver" et de continuer "s'il n'ont rien vu c'est qu'il n'y avait rien à voir". "La vrai difficulté de ce type de recherches, c'est le manque d'informations. Si l'avion transportant Emiliano Sala a bien disparu à 20h20 GMT, rien ne prouve qu'il n'ait pas continué à voler pendant encore de longues minutes", ce qui viendrait à fausser le périmètre de recherche établi.Pour ces spécialistes, les recherches doivent se concentrer sur les fonds marins. "Si aucun débris, sac affaires n'est apparu à la surface, c'est que l'appareil a probablement coulé très rapidement et qu'il n'est pas désintégré à l'impact". Selon eux, les chances de retrouver le joueur argentin et son pilote David Ibbotson en vie, sont infimes.
Rappel des faits :
La famille d'Emiliano Sala avait annoncé samedi relancer les recherches pour tenter de le retrouver grâce aux fonds récoltés par une cagnotte en ligne, après l'arrêt jeudi, des opérations de secours.
Les recherches, coordonnées par la police de Guernesey, avaient été interrompues jeudi après-midi, la police jugeant "infimes" les chances de survie du joueur et de son pilote. Elles avaient mobilisé trois avions, cinq hélicoptères, et deux navires de secours. Emiliano Sala et David Ibbotson, le pilote, voyageaient à bord d'un monomoteur Piper PA-46-310P Malibu qui a disparu des radars lundi dernier vers 20H20 GMT (19h20 en France), à une vingtaine de kilomètres au nord de l'île de Guernesey.
- avec AFP -