Dans ce lieu poétique entre terre et mer, où faune et flore prospèrent, Vincent Chatelain nous propose un grand bol d’air en nous transportant sur l’île de Tatihou dans la Manche. Une belle balade dans cet endroit chargé d’histoire.
Située dans la rade de Saint-Vaast la Hougue, commune à laquelle elle est rattachée, l'Île de Tatihou est une île côtière française au nord-est du Cotentin. S’étendant sur 29 hectares, elle se transforme en presqu’île à marée basse.
Tatihou tient son nom des Vikings présents sur les côtes de Normandie au IXe siècle. En noroît (langue scandinave), "hou" signifie terre entourée d’eau.
Après des occupations multiples au Néolithique, l'île est rattachée à la côte. Elle est densément occupée au cours de l'âge du bronze. Un réseau parcellaire et plusieurs habitats s'implantent ainsi sur l'île de Tatihou entre 1500 et 1250 avant notre ère.
À partir de 1694, des fortifications commencent à être construites sur l’île, à l’image de la Tour Vauban.
En 1721, la peste de Marseille incite le roi Louis XV à créer un lazaret pour protéger le nord-ouest du royaume. L'île Tatihou est alors choisie pour effectuer les quarantaines des équipages et des marchandises venant de la mer du Nord ou de la Méditerranée.
Durant la Première Guerre mondiale, le fort était un camp de prisonniers de guerre allemands et austro-hongrois. De 1926 à 1940, l'île abrita un aérium (établissement de repos pour enfants et adolescents) et en 1939, l'île accueillit des femmes et des enfants réfugiés de la guerre civile espagnole.
De 1948 à 1984, l'Île servait tour à tour de centre de rééducation pour adolescents, de colonie sanitaire pour diabétiques et de centre de d’hébergement pour des enfants récupérés en mer de Chine. Affectée par l’Etat au Conservatoire du Littoral et des Espaces lacustres en 1988, le Conseil départemental de la Manche en a reçu la gestion en 1990.
L'île de Tatihou est également un site ornithologique reconnu. Sa gestion en est confiée au Groupe Ornithologique normand depuis 1990. D'avril à juillet, on peut y voir des oiseaux nicheurs : goélands argentés, bruns et marins, tadornes de Belon… Autour de l'île, des cormorans et des eiders à duvet sont constamment présents.
En hiver, d'autres espèces s'installent : des bernaches, des grèbes, des petits pingouins ou encore des pipits maritimes. Au total, c'est près de 150 espèces qui sont aperçues sur l’île tout au long de l’année.
Vingt-huit hectares empruntés à la mer et séparés du continent par un vaste champ d’huîtres. Si aujourd’hui l'Île n’est plus habitée, elle n’en demeure pas moins un site d’une incroyable beauté, changeant de visage au gré des marées. Entre son patrimoine historique, ses jardins, ses centaines d’oiseaux et sa faune marine, Vincent vous emmène à la découverte de la sublime Île de Tatihou.
Le soleil vous manque☀️?
— France 3 Normandie (@F3bnormandie) May 28, 2021
Partez à la découverte de #Tatihou avec @Vachement_N dimanche 13 juin à 12h55 ?️ @CotentinUnique @CotentinTourism @MancheCD50 @MancheTourisme @NdieAttractiviT @Normandie @mediatvparis
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- C’est à travers le regard de Jérôme, notre greeter photographe, que nous commencerons notre découverte de Tatihou. Une initiation que Vincent mettra en pratique, perché au sommet du Fort Vauban, le point culminant de l'Île.
Jérôme Houydet a 50 ans. Originaire de Barfleur et passionné de photographie, il veut fixer ces moments avec ses amis en train de faire de la planche à voile.
Il achète alors un boîtier reflex et étanche. C’est à ce moment qu’il a su qu’il voulait devenir photographe de planches à voile.
En 1989, il se forme à la photographie dans une école de photo à Paris (Efet). Il en sort major de promotion et devient, dans la foulée, en 1992, photographe officiel de la Direction de la Sécurité Civile. Durant 3 ans, il continue à apprendre son métier sur le terrain.
Toujours dans l’idée de donner à voir les lieux qu’il photographie sous un autre angle, il obtient son brevet de pilote de paramoteur en 2006. Ce qui fascine le plus Jérôme, c’est de voir et de photographier des choses qui n’étaient pas prévues et de capturer l’instant présent.
- Nous rencontrerons Olivier, un charpentier qui a plus d’un tour dans son sac pour faire vivre l’expérience de l’Ile aux visiteurs.
C’est dans son atelier de restauration sur l’île de Tatihou qu’ Olivier entretient et restaure les différentes pièces de collection, afin de préserver leur intégrité et leur conservation. À seulement 19 ans, il commence à travailler sur la restauration des vieux bateaux pour le Musée Maritime. C’est son mentor Jean-Pierre Laurence qui est venu le chercher au Lycée Doucet d'Equeurdreville où il était formé à la construction des chalutiers en bois traditionnels. Sa vocation naît à 11 ans. Il commence à monter des maquettes de bateaux puisque son père était à la tête d’un club de modélisme. Pour restaurer les bateaux, Olivier travaille avec des techniques et des outils actuels. Il travaille directement sur l’atelier que se situe sur l'Île de Tatihou. Mais il travaille très souvent avec des plans d’époque. C’est le cas du dernier bateau en fonction appartenant au Musée, qu’Olivier va restaurer fin septembre. Les plans datent des années 1870.
- L'huître de Normandie : Plus ancien bassin ostréicole de Normandie, le bassin de Saint-Vaast-la-Hougue (350 hectares) est connu et reconnu pour ses huîtres.
Emblème de la côte Est du département, elles sont élevées en pleine mer et bénéficient des plus fortes marées d'Europe. Elles sont vendues soit directement pour la consommation, soit transférées sur d'autres sites de production sur tout le territoire français. Comme elles sont commercialisées sous l'étiquette du bassin où elles ont été affinées, les statistiques sur les ventes de ces produits ne reflètent pas la production ostréicole normande. Avec une production de 16 000 tonnes d'huîtres par an, la normandie représente 20% de la production française, plus grosse productrice d'huîtres d'Europe (84 000 tonnes/an).
Originaire de Cherbourg, c’est à 14 ans qu’Alexandre Reymond découvre l’univers de la cuisine au cours de son stage de 3ème. L’expérience est concluante, et il suit pendant trois ans des études culinaires à l’école d’hôtellerie de Granville. Bac en poche, il effectue un stage au restaurant Gastronomique Le Fuschias à Saint-Vaast. Puis devient chef de parti, second de cuisine, et 3 ans après son arrivée devient chef titulaire. Aujourd’hui à seulement 30 ans, Alexandre dirige une brigade de 8 à 10 personnes. Les chefs qu’il a rencontré l’ont chacun à leur manière permis d’ancrer son style de cuisine. Passionné par les produits du terroir, il s’investit dans la revisite des grands classiques de la cuisine normande, et la mise en valeur des produits et des producteurs locaux.
- Et enfin, c’est sur la musique folk des Chanteur de Sornettes que Vincent terminera cette découverte de la ravissante Île de Tatihou.
Chanteur de Sornettes est un duo composé de Gérard Viel et Jean-Marc le Breton. Ils ont un répertoire insolite de chansons populaires réarrangées. Gérard est l’initiateur et l’organisateur des Traversées de Tatihou (festival qui a lieu tous les ans depuis 1994). Il vient du milieu folk et joue du dulcimer, de l’épinette des Flandres, de la vielle à roue et de la guitare. Jean-Marc vient du rock et du blues et joue de l’oud et de la guitare électrique. Tout un programme !
Vachement Normand ! à la découverte de Tatihou.
Dimande 13 juin à 12h55
- Présenté par Vincent Châtelain
- Co-production Média TV avec France 3 Normandie
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