Feuilleton : « Le Parentibus », lieu d'écoute pour les familles

Le Parentibus sillonne les routes du centre-Manche pour se rendre sur les marchés.  C'est un lieu d'écoute ambulant, qui permet d'évoquer, entre autre, les questions d'éducation des enfants, de relations familiales. A l'origine de cette initiative unique en son genre, une ancienne juge pour enfants.

Le feuilleton de la semaine est consacré au Parentibus. Il s'agit d'une initiative unique en son genre. Ce minibus sillonne les routes du centre-Manche pour se rendre sur les marchés de Marigny, Coutances ou Carentan.  C'est un lieu d'écoute ambulant, qui permet d'évoquer, entre autre, les questions d'éducation des enfants, de relations familiales. L'occasion de se libérer un peu pour certains le temps d'un café. Une véritable bouée de sauvetage pour d'autres, noyés dans de lourds secrets. Le Parentibus a été créé par une ancienne juge pour enfant du tribunal de Coutances aujourd'hui à la retraite.

Un feuilleton préparé par Pierre-Marie Puaud, Cyril Duponchel, Sylvain chemin, Martin Gracineau et François Hauville


Episode 1: Educatrice de grand chemin

Depuis deux ans, chaque matin le Parentibus arpente les routes du Centre-Manche pour aller faire les marchés.  Au volant, Catherine de la Hougue, une femme aux mille vies : pâtissière, libraire puis magistrate, désormais à la retraite mais toujours active. Madame le juge s'est reconvertie en éducatrice de grand chemin. "Quand les enfants vont mal, c'est que la famille va mal et quand la famille va mal, c'est que les difficultés sont trop importantes, c'est parce qu'on n'arrive pas à échanger, c'est parce qu'on ne sait pas où aller. C'est compliqué d'être parent. Avec qui on parle de ça ?", explique Catherine de la Hougue.

Intervenants:
- Michel, écoutant bénévole
- Catherine de la Hougue, fondatrice du Parentibus


Episode 2: Parler pour se libérer

Sur les marchés, les voisins du Parentibus ne savent pas toujours ce qu'il s'y passe. Mais ils semblent comprendre. "Je vois que des gens s'arrêtent pour discuter. C'est peut-être ce qui manque dans la vie aujourd'hui", commente un commerçant. La plupart rentrent dans le minibus en expliquant ne rien avoir à raconter. Et puis la chaleur et le café aidant, c'est un flot de paroles qui jaillit. "Où vous allez dire : je suis toujours triste parce que j'ai perdu un enfant il y a 15 ans ? A qui ? Quand ? Comment ? A qui vous allez dire: qu'est ce que c'est dur d'être toujours de bonne humeur avec un mari qui est malade !", demande Catherine de la Hougue.

Intervenants:
- Catherine de la Hougue, fondatrice du Parentibus


Episode 3: Faire ses provisions et se mettre à table

Chaque matin, 4, 5, 10 personnes passent la porte du Parentibus, c'est selon. Parmi elles, notre équipe a pu croiser Florence, une mère de famille. Elle était simplement venue faire ses provisions, sans imaginer qu'elle allait aussi se mettre à table pour parler de tout. "Ce sont des choses naturelles, profondes dont on ne parle pas parce que ça fait ringard de parler de ça. Elle (Catherine), elle s'adresse juste à une passante, donc il n'y a pas de jugement, il n'y a pas de code, c'est juste l'instant présent. C'est comme au bar : un verre, deux verres, et on se retrouve à raconter sa vie à quelqu'un qu'on ne connaissait pas il y a dix minutes", raconte-t-elle. Ce temps d'échange est parfois, pour certains, une véritable bouée de sauvetage.

Intervenants:
- Florence, mère de famille
- Catherine de la Hougue, fondatrice du Parentibus
- Marc, père de famille


Episode 4: Le Parentibus emporte avec lui tous les secrets

40 écoutants se relaient à bord. A tour de rôle, ils viennent donner ce que le Parentibus a de plus précieux à proposer: de l'attention, de la bienveillance. "C'est vrai que parfois, à 7 heures le matin, on serait bien resté un peu plus au lit. Mais bon, quand on est là, dans ces moments-là, on oublie un peu toutes les choses et l'environnement qui nous concernent par ailleurs et on prend plaisir à échanger avec les gens aussi", explique Michel, écoutant bénévole. Et quand il est temps de "remballer", la porte se referme sur les lourds secrets partagés autour d'un café.

Intervenants:
- Annie, écoutante bénévole
- Michel, écoutant bénévole
- Catherine de la Hougue, fondatrice du Parentibus

 


Parentibus, ça devrait être reconnu d'utilité publique

En octobre 2016, Sandrine Oudin a rencontré Catherine de la Hougue.
Voici cette chronique "Les bonnes ondes" de France Inter :
 

 

Un peu plus de Parentibus...
Le parentibus est présent sur les marchés de la Manche mais aussi sur Internet !
Site Internet : www.parentibus.net
Page Facebook du Parentibus 
Vous pouvez contacter le parentibus :
par courrier : Centre d'animation Les Unelles, Boite N°2, 11 rue Saint Maur 50 200 Coutances
par téléphone : 06 20 09 13 74 ou 09 72 87 26 83
par mail : association.parentibus@gmail.com

Et pour connaitre les prochaines haltes du parentibus, cliquez sur ce lien !
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