PHOTOS AVANT/APRES. Incendie dans les Pyrénées-Orientales : les dégâts vus de l'espace grâce à un satellite

Dans la nuit du lundi 14 au mardi 15 août, un feu ravageait 500 hectares entre Argelès-sur-Mer, Saint-André et Sorède. Outre les dégâts matériels, le bilan environnemental est important. Le site est transformé pour des années. C'est ce que montre une photo satellite prise le lendemain du drame.

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Au sol, le paysage est comme lunaire, lugubre comme après chaque incendie. La végétation basse est grillée, les arbres sont soit calcinés, soit stressés et endommagés et la terre brûlée ressemble à de la cendre.

Il faut en général deux ans pour savoir si les arbres qui n'ont pas totalement péri dans les flammes s'en sortiront et se régénéreront.

La zone d'incendie vue du ciel

Vu du ciel, ou plutôt de l'espace, la situation semble moins catastrophique. Pourtant, l'ampleur de l'impact sur l'environnement est très nette.

Un enseignant d'histoire-géo compare deux photos satellites de la même zone prises, l'une avant l'incendie et l'autre après, sur le réseau social X (ex-Twitter). De quoi se rendre compte de l'étendue du sinistre.

Le cliché de gauche, pris le 10 août, montre le secteur d'Argelès avant l'incendie, celui de droite a été pris moins de 24 heures après le drame, soit le 15 août. On découvre très clairement dessiné dans le paysage, les traces du feu sur la végétation en noire.

Des satellites pour surveiller l'environnement

Nous devons ce cliché à un satellite survolant notre pays à près de 800 kilomètres d'altitude.

Sur cette photo, voici les deux zones où des départs de feux ont été enregistrés entre le 10 et le 16 août. 10 au total.

Sentinel-2 est une série de satellites d'observation de la Terre appartenant à l'Agence spatiale européenne et développée dans le cadre du programme Copernicus. Les deux premiers exemplaires ont été mis en orbite en 2015 et 2017.

L'objectif du programme est de fournir aux pays européens des données complètes et actualisées leur permettant d'assurer le contrôle et la surveillance de l'environnement.

Ils doivent fournir l'imagerie optique haute résolution permettant l'observation des sols (utilisation des sols, végétation, zones côtières, fleuves, etc.) ainsi que le traitement des situations d'urgence comme les catastrophes naturelles (inondations, incendies...).

Polémique sur le débroussaillement

Alors que l'enquête de gendarmerie commence afin de déterminer les causes et l'origine du feu, pour le maire d'Argelès-sur-Mer, l'acte criminel ne fait aucun doute.

Tous ces départs de feu, une vingtaine sur le secteur, depuis deux mois, sont dus à une seule et même personne, très certainement.

Antoine Parra, maire d'Argelès-sur-Mer.

Pour le maire de Saint-André, très en colère, la zone où le feu a démarré était peu voire pas entretenue. Pour lui, la raison de la propagation rapide de l'incendie est la faute de certains habitants qui n’ont pas assez débroussaillé. Il dénonce le laxisme des riverains alors qu'en février dernier, puis en avril, il a envoyé un courrier à ses administrés leur demandant de respecter l'obligation de débroussaillage autour de chez eux comme l'impose la loi.

"Sur les 300 courriers, seules 150 personnes environ ont répondu et ont correctement coupé les fougères, les branches basses" explique-t-il au micro de nos confrères de France bleu Roussillon.

J'estime que les personnes que j'ai informées et que j'ai contactées ont leur part de responsabilité dans l'ampleur qu'a pris cet incendie. Si tous les habitants avaient correctement débroussaillé leur terrain, on n'en serait pas là. Ces personnes-là sont responsables.

Samuel Moli, maire de Saint-André.

France Bleu Roussillon

L'élu a décidé de porter plainte, pour mise en danger de la vie d'autrui, contre les habitants de Saint-André qui n'ont pas respecté cette obligation.

Selon la réglementation sur le débroussaillage, si vous n'avez pas ou pas assez débroussaillé et que cela a permis la propagation d'un incendie qui a détruit le bien d'autrui, vous pouvez être condamné à une peine allant jusqu'à un an de prison et 15.000 euros d'amende.

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