Ces agents ont été recrutés pour faire fonctionner le réacteur nucléaire de troisième génération. Mais la mise en service sans cesse repoussée a pour eux d'importantes conséquences financières.
A chaque semaine, un nouvel épisode. Après les problèmes techniques à répétition relevées sur le chantier, c'est cette fois-ci une partie du personnel de la future centrale de Flamanville qui fait parler de lui. Les agents d'exploitation ont décidé de se mettre en grève. Ces personnels ont été recrutés pour s'occuper du fonctionnement du réacteur nucléaire de troisième génération, un réacteur dont la mise en service était initialement prévue en 2012.
Mais celle-ci est sans cesse repoussée au fil des diverses péripéties affectant le chantier. Ce mardi, l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) demandait à EDF de "compléter" son dossier de demande de mise en service de l'EPR (un dossier de 40 000 pages). Cette demande de compléments par l'ASN a pour effet de suspendre le délai d'instruction technique de la demande d'autorisation de mise en service de cette installation nucléaire de base, qui est fixé à un an.
Pas de quoi rassurer les agents d'exploitation. Car pour eux, tant que le réacteur n'est pas mis en service, ils ne touchent de primes d'exploitation. Serlon la CGT, ce manque à gagner entraîne d'importante difficultés financières pour ces personnels, souvent chargés de famille.