L'EPR, “Ce n'est pas les Français qui vont payer ces retards”, affirmait Bruno Le Maire le 30 septembre dernier. Ce mercredi 9 octobre, EDF évalue le nouveau surcoût à 1,5 milliards pour atteindre 12,4 milliards d'euros.
"Le gouvernement ne peut pas se satisfaire de cette situation et attend des explications", a réagi ce mercredi le ministère de la Transition écologique, relevant que l'audit "devrait faire toute la lumière sur les causes des retards et écarts de coûts".
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a déjà promis qu'il en tirerait "toutes les conséquences à tous les étages".
1,5 milliards de plus pour le chantier de l'EPR de Flamanville
La facture du chantier du réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) devrait s'alourdir de 1,5 milliard d'euros pour atteindre 12,4 milliards d'euros, à la suite des problèmes de soudures, annonce aujourd'hui EDF par le biais d'un communiqué.L'électricien, qui vise un chargement du combustible fin 2022, a présenté sa solution privilégiée retenue pour effectuer les travaux complexes de réparation, avec des robots télé-opérés :
Le scénario de reprise des soudures de traversées privilégié par EDF est l'utilisation de robots télé-opérés, conçus pour mener des opérations de grande précision à l'intérieur des tuyauteries concernées,
explique le groupe
Ce scénario privilégié se traduit par "une date de chargement du combustible à fin 2022" et conduit "à ré-estimer le coût de construction à 12,4 milliards d'euros, soit une augmentation de 1,5 milliard d'euros", a souligné EDF.
Un défaut de soudures détecté en 2018
Des défauts avaient été détectés fin mars 2018 sur des soudures de la tuyauterie du réacteur en construction à Flamanville, dont le démarrage est officiellement prévu à la fin de l'année. Ils concernent les tuyauteries du circuit secondaire principal, qui relient le générateur de vapeur et la turbine qui produit l'électricité.En inspectant le travail de ses sous-traitants, EDF s'était rendu compte que les soudures qui avaient été déclarées conformes présentaient en réalité des « écarts de qualité ».