Granville est le premier port bulotier de France. Son coquillage phare, le bulot de la Baie de Granville, vient d'obtenir l'Indication Géographique protégée, une reconnaissance au niveau européen et une protection de sa dénomination.
Le bulot de la baie de Granville a reçu ce jeudi 7 février le label d'Indication géographique protégée, une reconnaissance pour le mollusque pêché sur le littoral de la Manche, a annoncé la Commission européenne.
Alimentation traditionnelle des populations locales, il était pêché à la main ou au râteau dans la baie de Granville, dans la Manche, à l'ouest de la presqu'île du Cotentin, avant que la pêche professionnelle du bulot se développe dans la seconde moitié du 20e siècle, devenant "spécifique et rentable", souligne la Commission dans un communiqué.
Dans cette zone, "les forts courants et l'amplitude importante des marées entraînent un renouvellement permanent des masses d'eau par des apports venant du large qui assurent une excellente qualité d'eau et une température d'eau fraîche, propice aux bulots", souligne encore l'institution.
Le bulot de Granville se cuit vivant et est commercialisé entier, à la différence de ses grands concurrents, les bulots pêchés par les Britanniques. Selon le groupement Normandie Fraîcheur Mer, qui a porté la candidature à l'IGP, 6.000 à 9.000 tonnes de bulots sont pêchés chaque année dans la Baie de Granville.
Reportage de Nicolas Dalaudier, Nicolas Corbard et Joël Hamard