Vendredi le gouvernement et les députés ont décidé de maintenir les « dents creuses », ces parcelles inconstructibles car trop proches du rivage. En revanche, les communes sont désormais plus libres de construire au-delà d’une certaine zone.
Le maire de Gouville-sur-Mer a eu une fausse joie. Car jusqu’à vendredi la majorité présidentielle avait pour projet d’assouplir la loi littoral en supprimant les fameuses « dents creuses », ces parcelles vides et inconstructibles entre deux maisons.
Mais vendredi dernier, le gouvernement et les députés ont reculé. Finalement, ces parcelles resteront inconstructibles si elles sont situées à moins de 100m de la côte ou dans les espaces proches des rivages. Cette zone est définie par le plan local d’urbanisme de chaque commune.
Pour Erick Beaufils, le maire de Gouville, ce recul est un non-sens :
« Ces terrains en zone urbaine bénéficient de tous les équipements puisqu’ils sont déjà réalisés car entourés par d’autres résidences. Donc c’est construire à moindre coût et sans perdre de terrain pour l’agriculture »
Mais l’assemblée a par ailleurs assoupli la délivrance des permis de construire au-delà des zones littorales. Conséquence: les militants écologistes, à l’image d’Yves Grall, président de l’association Manche Nature, sont eux aussi mécontents.
Le projet de loi sur le logement sera débattu à l’assemblée jusqu’à mercredi prochain.
Reportage d’Olivier Faissolle et Joël Hamard :
Intervenants : Erick Beaufils, maire de Gouville-sur-mer / Yves Grall, président de l'association Manche Nature