Manche : Gouville-sur-mer a tout essayé pour contrer l'érosion, mais rien ne semble pouvoir sauver la dune

Depuis plusieurs années,  Gouville-sur-Mer voit sa dune rongée par la mer. La mairie est lancée dans une course contre la montre pour sauver son cordon dunaire. Le Collectif "Il est encore temps" lance un SOS sur les réseaux sociaux. 

Gouville-sur-Mer (Manche) est connue pour ses célèbres cabines de plage aux toits multicolores, dont certaines remontent au début du 20ème siècle. Située côté Sud, où la plage est bien formée, elles ne sont pas menacées par les marées et l'érosion du cordon dunaire. 
 


En revanche, côté Nord, l'avenir immédiat des deux campings et de la station SNSM dépend de la protection de la dune. Car ici, les vagues mangent la dune. 

Près de 1 000 mètres de cordon dunaire à protéger 

Plusieurs types de solutions ont déjà été tentées pour tenter de protéger la dune, longue de 950 mètres. Des solutions mises en place en coopération avec les services de l'Etat, qui refusent pour l'heure l'enrochement. 

"D'abord cinq épis en bois, explique Béatrice Gosselin, maire de Gouville-sur-Mer. Mais en une seule marée, trois ont été emportés, et deux fortement endommagés.

Ensuite des big balls ont été déposés pour tenir le pied de dune. Et en mars 2018, des géotubes, des boudins remplis de sable mis sous pression.
 

Mais l'un a été semble-t-il vandalisé et les autres ont déjà leur tissu abîmé par la mer, se désole Béatrice Gosselin. Et il suffit d'une marée de coefficient 85 avec des vents de Nord Nord-Ouest pour que la dune soit attaquée.

Aujourd'hui, la mairie attend une réponse de la Préfecture de la Manche pour être autorisée à envisager très rapidement une nouvelle solution. 
 

 


Le SOS pour rappeler l'urgence 

Valérie Villedieu, a partagé sur Facebook avec son groupe "Il est encore temps Gouville" des photos avec un panneau au message clair "SOS". Le panneau a été disposé aux points sensibles du cordon. 

"Je me suis réveillée samedi et me suis dit, il faut que je fasse quelque chose pour encore y croire, et faire bouger les pouvoirs publics", explique Valérie Villedieu. 

Le collectif pour la protection du littoral, dont fait partie également Valérie Villedieu, se dit "très inquiet de l’érosion accélérée" du trait du littoral. Il a publié une pétition en ligne qui a reccueilli près de 2 000 signatures. 
Le Collectif constate que "tempête après tempête, marée après marée, les mesures prises pour limiter ce phénomène (NDLR érosion) sont peu efficaces et onéreuses. Le ré-ensablement des zones exposées est inopérant et les géotubes, même s’ils ont montré leur utilité, semblent moins efficaces que prévu avec une durée de vie très limitée (moins de 10 ans).

Valérie Villedieu espère que les pouvoirs publics donneront leur feu vert pour un enrochement "comme cela s'est fait à Saint-Germain-sur-Ay ou Coutainville, alors pourquoi pas nous ?", souligne-t-elle. 
 

"Ce SOS a sans doute été lancé sans volonté de polémiquer mais simplement pour montrer l'urgence de la situation car nous aurons les mois prochains de grandes marées", explique la maire de Gouville-sur-Mer. "L'idée est bien de savoir quoi faire en attendant une solution de replis pour les campings, d'autant qu'ils sont équipés d'un réseau électrique, et qu'une submersion serait potentiellement dangereuse.






 
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