Dans la Manche, les communes de Saint-Jean-Le-Thomas, Dragey-Ronthon et Genêts présentent des risques de submersion marine. Ce jeudi 9 septembre, à 18h30, un Plan de Prévention des Risques Littoraux est présenté à la population.

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Les littoraux de Saint-Jean-Le-Thomas, Dragey-Ronthon et Genêts sont particulièrement vulnérables. La tempête Eleanor du 3 janvier 2018 l'a de nouveau prouvé. Depuis 1820, 27 événements tempétueux causant des dommages dans la Baie du Mont Saint-Michel ont été recencés. C'est pourquoi un arrêté préfectoral des services de la Manche a prescrit, en mars 2017, la réalisation d'un Plan de prévention des risques littoraux. Ce dernier est présenté aux habitants au cours d'une réunion publique ce jeudi 9 septembre à 18h30 à la salle Chanteraine de Dragey-Ronthon.

Le Plan de prévention des risques littoraux (PPRL) : qu'est-ce que c'est ? 

Comme l'explique la commune de Saint-Jean-le-Thomas, un plan de prévention des risques littoraux "règlemente l'utilisation des sols afin d'assurer la sécurité des personnes et des biens vis-à-vis des risques littoraux". Il poursuit trois objectifs :

 

  • N'autoriser les nouveaux projets que dans les secteurs où ils sont en sécurité.

 

  • Améliorer la pérennité des constructions existantes. 

 

  • Préserver les zones naturelles et agricoles pour que les projets autorisés n'aggravent pas, petit à petit, les phénomènes d'inondation et des submersion.

 

La mairie ajoute qu'il a vocation à "gérer l'urbanisme en zone inondable, pour ne pas aggraver le risque" et qu'il garantit "le niveau d'indemnisation en cas de sinistre issu d'un événement littoral." La mise en place d'un PPRL est conditionnée par trois grandes étapes dont une phase de concertation des communes et de leur population. D'ailleurs, l'arrêté préfectoral stipule que "les observations du public feront l'objet d'un examen et pourront, le cas échéant, conduire à des modifications des documents présentés." 

Quels risques littoraux ?

Si un PPRL est en cours l'élaboration dans les communes de Saint-Jean-Le-Thomas, Dragey-Ronthon et Genêts, c'est parce qu'elles sont soumises à des risques littoraux : des mouvements sédimentaires importants, notamment, mettent en péril des zones basses urbanisées. "A chaque fois qu'on recharge la plage, d'une façon systématique, le sable qu'on dépose au Nord repart au Sud", explique Alain Bachelier, Maire de Saint-Jean-le-Thomas. "On est responsables face à nos concitoyens, l'Etat est responsable, il y a des choses à faire on a rien essayé", regrette-t-il.

La présentation du PPRL a justement pour objectif de présenter aux communes et aux habitants, inquiets, les perspectives de protection des zones à risque : "On a enfin la possibilité de modéliser le niveau d'élévation de la mer, ce qu'on ne savait pas avant. Pour les gens qui sont déjà sur place, on va maison par maison, terrain par terrain, regarder comment on peut sauvegarder les biens et évidemment les personnes face à cette montée inéluctable du niveau de la mer et cette érosion probable du cordon dunaire", affirme Gilles Traimond, Sous-préfet d'Avranches. 

 

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