Avant de s'exprimer à Caen sur l'ambition de la France en matière de Recherche pour les dix prochaine années. Le Président Hollande a visité l'usine des Maîtres Laitiers, en construction à Méautis (50), destinée à fournir la Chine en lait infantile, avec 690 millions de briquettes par an.
En pleine crise de lait, cette visite aura mis en avant le modèle coopératif des Maîtres Laitiers.
Arrivée du président @fhollande sur le chantier du site de la coopérative des maîtres laitiers du Cotentin #Méautis pic.twitter.com/U4Pb1OjGes
— Élysée (@Elysee) 3 novembre 2016
"Voilà une usine du futur qui allie l'économie traditionnelle et les plus hautes technologies" @fhollande #DirectPR
— Élysée (@Elysee) 3 novembre 2016
Dans son discours le président a été élogieux. Il n'a cessé d'ériger en exemple le travail accompli par Jean-François Fortin et l'ensemble de ses collaborateurs à la tête des Maitres Laitiers : depuis 30 ans cette coopérative travaille au plus près des producteurs.
Et contrairement à Lactalis, par exemple, elle rémunère bien mieux ses éleveurs, producteurs de lait, soit environ 40 euros les 1000 Litres. Une marque de respect a souligné François Hollande.
"Vous avez réussi à répartir, vous avez fait un pacte productif et redistributif. Le juste prix pour le producteur et le consommateur"
— Élysée (@Elysee) 3 novembre 2016
La banque européenne à financé 50 % de cette usine en cours de construction à Méautis. Elle emploiera 250 personnes supplémentaires ( 700 travaillent déjà pour les Maîtres Laitiers). Ce site est destiné à Synutra ( groupe chinois) et fournira du lait infantile en briquette au marché Chinois
Il ouvrira en avril 2017.
"Votre force est d'avoir poursuivi votre développement en rémunérant toujours les producteurs au juste prix" @fhollande #DirectPR
— Élysée (@Elysee) 3 novembre 2016
"Coopérative créée il y a 30 ans, vous avez financé votre développement par vous mêmes en vous fédérant" @fhollande #DirectPR
— Élysée (@Elysee) 3 novembre 2016
"Il faut aussi que la France elle-même puisse avoir confiance en elle", a affirmé le président.
Vantant son action en faveur de la "réorientation de l'Europe", il a souligné que Bruxelles avait financé "la moitié" de l'investissement de 116 millions d'euros consenti pour cette nouvelle unité de production. Et devant la direction de l'entreprise ainsi que quelques dizaines de salariés et de responsables locaux, il s'est livré à un éloge du "temps long".
"Nous devons nous inscrire dans le temps long et faire que les choix que nous faisons puissent être traduits et concrétisés", a-t-il dit.
Dans une allusion au Front national, François Hollande a évoqué "ceux qui ont peur du marché mondial" et "qui nous disent qu'il faut être
repliés derrière les frontières".
"Mais quel serait l'avenir d'une entreprise comme la vôtre s'il n'y avait pas le marché mondial et l'Europe", s'est-il interrogé.
"La France peut être un modèle productif, économique mais aussi social et redistributif", a-t-il conclu, accompagné dans ce déplacement du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, ancien député-maire de la ville voisine de Cherbourg, et du secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Harlem Désir.
Avant de poursuivre son périple normand, François Hollande a dégusté l'un des produits de l'entreprise, un petit Suisse au chocolat du nom
de "P'tit Montebourg".
Il devait ensuite déjeuner avec des intellectuels réunis par l'Institut Mémoires de l'édition contemporaine (IMEC) avant d'inaugurer un accélérateur de particules à Caen et de conclure un colloque d'universitaires.
A l'Elysée, on explique que "le président a décidé d'utiliser le mois de novembre pour aller à la rencontre des territoires et des Français".
Autant de déplacements qui, selon un proche, lui permettent de "ressentir quelles sont les attentes du pays pour les cinq ans qui viennent".