A Orval, dans la Manche, Martine Lebouteiller a commencé à porter les chapeaux que lui confectionnaient ses filles alors qu'elle soignait un cancer en 2013. Elle a lancé une association qui compte aujourd'hui 25 ateliers dans toute la France et propose gratuitement des couvres-chefs aux malades.
"Ça a été un crève-coeur pour ma mère de perdre ses cheveux, ça a été le plus dur sur la maladie, sur tout le parcours. Elle a eu l'amputation. L'amputation s'est très bien passée, elle l'a très bien acceptée mais la perte des cheveux a été le plus dur à accepter." Pour bon nombre de femmes atteintes d'un cancer, les effets secondaires de la chimiothérapie sont vécus comme un traumatisme. Depuis 2013, l'association "Les chapeaux de Martine" tentent de leur redonner le sourire en leur proposant gratuitement des couvres-chefs pour masquer les marques de la maladie.
Tous les jeudi, les petites mains bénévoles se retrouvent derrière leurs machines à coudre installées dans l'ancien presbytère d'Orval (Manche) pour confectionner des chapeaux qui seront distribués gratuitement aux malades. "On a tous un voisin, une voisine, un cousin, un membre de la famille qui est atteint d'une maladie comme hélas le cancer et nous ça nous fait du bien aussi, ça nous aide à surmonter les épreuves de venir ici et de fabriquer pour les malades", confie une couturière. L'association "Les chapeaux de Martine" travaille avec des tissus donnés par des particuliers ou des entreprises. elle compte aujourd'hui 25 ateliers répartis dans toute la France.Ca nous aide à surmonter les épreuves de venir ici de fabriquer pour les malades
Reprendre espoir et goût à la vie
L'histoire a commencé il y a six ans quand Martine Lebouteiller apprend qu'elle va devoir subir une chimiothérapie. Pour la Manchoise, pas question de se cacher sous une perruque. "Pour affronter mon cancer, j'avais besoin de montrer que je n'avais plus de cheveux, la perruque c'était me cacher." Pas de perruque donc mais pourquoi pas un chapeau ? Ses filles, qui ont suivi une formation de modiste, lui souffle l'idée. Un chapeau de feutre voit alors le jour et dans la foulée, l'association "Les chapeaux de Martine" est lancée.L'an dernier, ce sont 5000 chapeaux qui ont ainsi été distribués gratuitement dans les hôpitaux, comme au centre Baclesse à Caen. L'initiative commence à dépasser les frontières. Via sa page Facebook, l'association reçoit des demandes de l'étranger. "Se trouver jolie ça veut dire aussi reprendre espoir et goût à la vie. Le chapeau ça reste un accessoire de féminité. Il ne remplace pas les cheveux qu'on a perdus mais il aide à conserver l'estime de soi. C'est très important pour arriver à être mieux armé pour combattre la maladie", explique Martine Lebouteiller.Il ne remplace pas les cheveux qu'on a perdus mais il aide à conserver l'estime de soi
Si vous souhaitez aider l'association "Les chapeaux de Martine", rendez-vous sur son site internet