Un pylone de la THT n'avait plus de boulons pour le maintenir debout. Il n'a pas résisté aux vents forts de ces dernières heures et s'est écroulé. RTE soupçonne un acte malveillant et le parquet de Coutances ouvre une enquête. Le pylone est dans la zone des manifestations de 2012.
La chute de ce gigantesque pylône n'a privé personne d'électricité, Il s'est effondré dimanche 10 décembre 2017 alors que le vent soufflait très fort. Mais de très gros soupçons d'acte malveillant pèse sur cette chute soudaine .
Le parquet ouvre une enquête
Le parquet de Coutances ( dans la Manche) a annoncé ce lundi, le lendemain, l'ouverture d'une enquête après la chute de ce pylône d'une ligne à très haute tension (THT), alors que le Réseau de Transport d'Électricité (RTE) soupçonne un éventuel "acte malveillant".
L'objet de l'enquête est "d'éclaircir les causes" de la chute du pylône afin de savoir si les seules conditions météorologiques en sont à l'origine, a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Coutances, Cyril Lacombe.
A la question de savoir si l'hypothèse d'un sabotage était privilégiée, le procureur a répondu qu'il n'avait "à cette heure-ci pas confirmation d'éléments en ce sens" et que l'enquête le déterminerait.
Les huissiers ont constaté les dégâts
Pour le gestionnaire du réseau d'électricité, "il s'agit a priori d'un acte malveillant. Nous avons constaté le retrait de plusieurs boulons. Un huissier en a fait le constat", a indiqué le service de communication de cette filiale d'EDF.
La société préciseque les boulons n'ont pas été retrouvés et qu'elle "va porter plainte".
Pour RTE, l'absence de ces boulons, "associée aux vents violents", a entraîné" un affaissement latéral du pylône".
La ligne a été mise hors tension et aucun client n'a été privé d'électricité grâce au "maillage du réseau", selon RTE.
Le pylône qui a chuté se trouve à Montabot, où une manifestation d'opposants à la THT dite Cotentin-Maine, alors en construction, avait donné lieu à de vifs affrontements avec les forces de l'ordre en 2012.
Dans un mail, un militant de Réseau Sortir du nucléaire a ironisé sur la chute de ce pylône en affirmant que "100 km/h de vent auront eu raison" de la THT. Interrogé par l'AFP sur d'éventuels sabotages, ce militant basé en Seine-Maritime affirméque "l'idée n'est venue à personne d'aller bousculer les pylônes avec le temps qu'il faisait".