Réuni le 13 février dernier, le conseil départemental a préparé la rentrée de septembre 2021. Des décisions, dont la suppression de postes, qui n’ont pas plu à une centaine de professeurs venus manifester ce mercredi devant l’inspection d’académie et la préfecture de la Manche.
A 15 heures, le rendez-vous été donné devant l’inspection d’académie de Saint-Lô (Manche) et la préfecture. Ils étaient environ 150 mécontents à répondre à l’appel de la Fédération Syndicale Unitaire (FSU) de la Manche contre la suppression de postes et la "fermeture de classe à la rentrée prochaine" décidée vendredi 12 février dernier. Le conseil départemental s’est en effet réuni à cette date pour discuter des mesures à prendre pour la rentrée 2021.
Quarante-et-une mesures ont été prises dont la suppression de postes dans "41 écoles du département", détaille Sandrine Bodin, directrice de l’académie des services de l’Education nationale (Dasen). Et 15 ouvertures d’emplois "dues au dédoublement en éducation prioritaire et au plafonnement à 24 élèves par classe en CP, Grande section et CE1", précise-t-elle.
Il y a 670 élèves en moins à la rentrée prochaine qui se cumulent aux 780 de l’année dernière. On a pris des mesures autour des écoles où il y avait une très forte baisse des effectifs.
La justification d'une baisse démographique ne convient pas aux professeurs réunis ce mercredi en face de l’inspection d’académie. Pour eux, cette baisse n’est pas suffisante pour justifier la suppression de postes.
33 postes au collège, une vingtaine dans les lycées généraux et professionnels, 7 postes d'enseignant dans les écoles.
Des annonces au mauvais moment ?
Des mesures difficiles à encaisser pour des enseignants qui mettent en lumière les difficultés accrues des élèves dues, notamment, à la crise sanitaire et les mesures prises dans les écoles : enseignement à distance, hybride... Les suppressions de postes évoquées leur font craindre des classes surchargées à la rentrée 2021 alors même que certains ont déjà décrochés.
La Dasen impose au pire moment des suppressions de postes. Il nous faudrait des classes en petits effectifs pour rattraper les dégâts occasionnés par le premier confinement et l’enseignement hybride. Mais le ministère poursuit ses restrictions budgétaires.
De son côté, l’inspectrice se veut rassurante au sujet des effectifs dans les classes. "J’ai été extrêmement attentive au nombre d’élèves par classe une fois les mesures de fermeture décidées et à la répartition pédagogique dans les classes, pour que ce soit pédagogiquement pertinent. On y a été attentif de manière à ne pas avoir pas trop d’effectifs au cas où la situation sanitaire l'impose et pour la qualité des apprentissages dans un contexte où nos élèves ont eu des conditions particulières depuis un an", poursuit-elle.
Cet après-midi une délégation de professeurs a été reçue en fin de journée par le préfet du département et la Dasen.