Dans la Manche, des collectifs d'aides aux migrants s'inquiètent de la reconduite de plusieurs migrants à la frontière. En cause : les accords de Dublin III.
C'est une obligation pour eux. Chaque jour, des migrants sont obligés de pointer au commissariat de Saint-Lô. Ils sont assignés à résidence. Mais depuis quelques semaines, huit d'entre eux ont été renvoyés dans le premier pays dans lequel ils sont arrivés en Europe. Pour ceux qui restent, l'inquiétude demeure : il ne savent pas s'ils vont pouvoir continuer de vivre en France. "C'est vraiment inhumain. C'est une torture quotidienne" avait déclaré une militante d'un collectif d'aide aux migrants lors d'un rassemblement devant le commissariat de Saint-Lô.
Dublin III
Ce que critiquent les associations ce sont les accords de Dublin qui prévoit de reconduire les migrants dans le premier pays où ils se sont enregistrés lors de leur arrivée sur le sol de l'Union européenne. C'est en effet dans ce pays que sont recevables les demandes d'asile des migrants. En vigueur depuis le 1er janvier 2014, ce texte fixe donc un cadre juridique pour le droit d'asile.
Selon la Préfecture de la Manche, 600 migrants vivraient dans le département. Une centaine seraient susceptibles d'être reconduits.
Retrouvez le reportage de Jean-Baptiste Pattier et Joël Hamard :
Avec les interviews de :
- Loïc Police, bénévole Aide aux migrants de Villedieu-les-Poêles
- Anne-Marie Chapel, bénévole Aide aux migrants de La Chapelle-sur-Vire
- Catherine Villain, bénévole Aide aux migrants de Villedieu-les-Poêles
- Fabrice Rosay, secrétaire général de la Préfecture de la Manche