Son véhicule a été criblé de balles : le témoignage de Bernard Denis, maire de Saint-Côme-du-Mont après l'agression

Nouvelle agression contre le maire de Saint-Côme-du-Mont (50) : son véhicule a été criblé de balles alors qu'il stationnait près du chantier d'une exposition à l'entrée de la ville. C'est la quatrième agression de l'édile en six mois.

 Le véhicule du maire de Saint-Côme-du-Mont criblé de plomb à l'entrée de la ville

Les tirs se sont produits aux alentours de 11h30 ce mercredi à l'entrée de la commune. Bernard Denis vérifiait l'état d'avancement des travaux liés à une exposition en plein air. Il posait des cadres en bois pour la future exposition et avait quitté son véhicule en stationnement sur le bas côté quand des individus passent à hauteur et tirent à deux reprises sur la carosserie. 

C'étaient deux coups de fusil qui ont touché mon véhicule. Il y a des impacts de plomb. La voiture est repartie à fond.

Bernard Denis

" J'ai entendu un véhicule passer, j'ai vu qu'il ralentissait mais il y a tellement de gens qui me connaissent et qui me font des saluts et qui ralentissent pour voir ce que je fais, je n'y ai pas prêté attention" explique Bernard Denis, "sauf qu'un bruit très très important est survenu. C'étaient deux coups de fusil qui ont touché mon véhicule. Il y a des impacts de plomb. La voiture est repartie à fond. J'ai juste vu qu'elle était de couleur foncée, genre 4x4 avec une couleur un peu comme l'armée, un peu style camouflage. "

" J'ai tout de suite pensé à ce qui avait été écrit et donc là ca m'a beaucoup perturbé. (NDLR : des menaces de mort avaient été envoyées au maire par courrier "si Macron est élu, tu prendras une balle dans la tête"). J'ai vu un papier tomber de la voiture, c'est une enveloppe marquée Macron. Cette enveloppe n'a pas été ouverte. C'est la brigade scientifique qui l'a prise et qui va l'analyser." Ce mercredi soir, Bernard Denis ignore encore ce qu'elle contient.

Une nouvelle fois, le préfet de la Manche "condamne fermement ces agissements contraires aux valeurs de notre démocratie". 

Bernard Denis avait déjà été la cible de menaces de morts et son garage avait été incendié

En décembre 2021 et février 2022, Bernard Denis avait déjà été la cible d'attaques. Son garage est incendié et deux véhicules brulent presque entièrement. Quelques jours plus tard, des menaces de mort arrivent par courrier, à mairie.

Dans la nuit de lundi 6 décembre à mardi 7 décembre 2021.Trois véhicules qui se trouvaient dans le garage du domicile du maire délégué de Saint-Côme-du-Mont sont la proie des flammes. Sur le mur de sa maison, le maire découvre alors des menaces de mort, assorties d'un "Zemmour président". 

" J’étais dans mon lit et j’ai entendu un gros 'boom', racontait alors Bernard Denis." Un peu surpris, j’ai cherché dans la maison et en arrivant dans la salle de bain j’ai vu la lumière rouge et j’ai vu qu’il y avait le feu dans le garage". Sur les trois voitures qui s'y trouvent, une seule n'a pas été trop endommagée, " les autres sont à la casse". " J'ai sorti la voiture qui n'était pas brûlée et quand je suis revenu mon épouse m'a dit de me retourner".

Il découvre alors des tags sur le mur de son domicile. " Le maire soutient Macron. À mort ! Zemmour président". L'élu dépose plainte à la gendarmerie. Selon lui c'est le soutien qu'il a apporté au président de la République qui serait à l'origine de ces menaces et agressions mais Bernard Denis assure n'avoir " aucune idée de qui ça pourrait être".

Les tags sont rapidement effacés par les services techniques de la ville mais l'affaire n'en reste pas là. Quelques jours plus tard, une lettre anonyme arrive en mairie avec les mots  "dehors ou la mort".

Les menaces continuent. Le vendredi 18 février 2022 au petit matin, " Les ouvriers de la commune m'ont appelé et m'ont demandé de sortir. C'est là que j'ai vu l'inscription", explique Bernard Denis à France Bleu Cotentin. "T'as choisi Macron, s'il est élu, tu vas mourir d'une balle dans la tête " : de nouvelles menaces sont lancées contre l’édile.

Une nouvelle fois, le maire porte plainte. C'est la quatrième agression dont il est la victime, depuis décembre 2021.

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