Depuis qu'il a parrainé Emmanuel Macron pour la présidentielle, Bernard Denis est la cible de menaces et d'intimidations. La semaine dernière, un tag a été découvert sur le mur de sa maison. Au mois de décembre, une lettre anonyme lui était parvenue parvenue à la mairie, quelques jours après l'incendie de ses voitures.
Cette nouvelle agression a été révélée par nos confrères de France Bleu Cotentin. L'inscription découverte le vendredi 18 février au petit matin ne laisse guère de doute sur les motivations de l'auteur :
T'as choisi Macron, s'il est élu, tu vas mourir d'une balle dans la tête
"Les ouvriers de la commune m'ont appelé et m'ont demandé de sortir. C'est là que j'ai vu l'inscription", explique Bernard Denis à France Bleu Cotentin, le maire a immédiatement porté plainte. Les gendarmes ont ouvert une nouvelle enquête.
"Nul n'a à pâtir de son engagement et face à cette violence accrue, le soutien à notre collègue est total", écrit Sébastien Fagnen, le maire-délégué socialiste de Cherbourg-Octeville :
Le maire de Saint-Côme a aussi reçu un coup de téléphone de soutien du cabinet de l'Elysée. "La démocratie et le débat doivent retrouver l’apaisement nécessaire et les lâches auteurs de ces actes retrouvés et condamnés", ajoute le député Stéphane Travert (LRM) :
Incendie et menace de mort
A la mi-décembre, un courrier aussi inquiétant qu'anonyme lui avait déjà été adressé en mairie, faisant déjà référence au parrainage accordé par Bernard Denis au président de la République. La lettre disait : "dehors ou la mort".
Quelques jours plus tôt, trois véhicules qui se trouvaient devant son domicile avaient été incendiés. Un tag renseignait alors sur les motivations de l'incendiaire : "Le maire soutient Macron. À mort ! Zemour président" (avec un seul M)
"J'ai un peu la rage, nous disait Bernard Denis. Je ne comprends pas ce genre de chose. Je suis une tête de lard. Je ne m'arrêterai pas de travailler pour ma commune. Peut-être au niveau national j'essayerais d'être plus discret. Je le ferai pour ma famille et mon épouse". Il ajoutait : Mes enfants me demandent d'arrêter la politique, ils sont inquiets". Les enquêtes de gendarmerie ouvertes au moment des faits sont toujours en cours.