C'est une image forte, mais aussi un peu décevante. L'astronaute Thomas Pesquet a traversé les remparts du Mont-Saint-Michel avec la flamme olympique à la main. Un moment fort pour lui, symbolique pour beaucoup, commenté par l'astronaute normand lui-même sur France 3 Normandie.
C'est une image que beaucoup attendaient en ce vendredi de passage de la flamme olympique dans la Manche : Thomas Pesquet courant sur les remparts du Mont-Saint-Michel le flambeau à la main. Le passage de l'astronaute était attendu avec un public en feu sur la passerelle...
"Elle est où l'ambiance là ?"
... mais pas sur la merveille. C'est dans un silence de cathédrale, Affublé du dossard E062, que l'astronaute a pris le relais au pied des remparts. Il a ensuite contourné le chemin de ronde sur 200 mètres, soit la même distance que tous les autres relayeurs.
🛰️ L'astronaute Thomas Pesquet, originaire de Normandie, porte la flamme olympique dans les contreforts du Mont-Saint-Michel.
— franceinfo (@franceinfo) May 31, 2024
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Au moment de se séparer de la torche, on a senti chez lui une petite pointe de regret de n'avoir pas pu profiter de la foule quand il s'est fendu d'un "Elle est où l'ambiance là ?".
Puis, il a transmis la torche à la handballeuse cherbourgeoise Océane Sercien-Ugolin, sacrée championne olympique à Tokyo avec l'équipe de France d'Olivier Krumbholz. C'est une autre championne olympique, Félicia Ballanger, qui a eu l'honneur de monter tout en haut de la Merveille, tout près de l'archange.
Les impressions de Thomas Pesquet
Thomas Pesquet s'est ensuite arrêté au micro France 3 Normandie de Pierre-Marie Puaud, pour délivrer ses toutes premières impressions.
Thomas Pesquet : C'est beaucoup de fierté, c'est un lieu commun, mais dans ce petit moment on est dépositaire des valeurs des JO. On est un petit peu seul au monde, c'est quand même un moment magique, comme ça peut arriver le soir, quand on a la chance de passer la nuit dans le Mont. On a cet espace de voyage dans le temps : courir sur les créneaux, regarder la baie, admirer l'architecture...
France 3 Normandie : Avez-vous eu le temps de profiter du moment ?
Thomas Pesquet : C'est vraiment court, j'aurais bien aimé courir 5 ou 10 kilomètres. On a quand même vécu ce moment comme une équipe, notamment dans le bus. J'étais hyperétonné et surpris (de voir autant de monde aux abords du Mont-Saint-Michel), même transporté de voir tout ce public. C'est un peu comme le Tour de France, mais ça dure encore moins longtemps.
France 3 Normandie : Quel message voulez-vous transmettre avec ce symbole ?
Thomas Pesquet : Le message des Jeux Olympiques, c'est l'universalité. C'est aussi qu'il y a plein de choses que l'on n'apprend pas à l'école mais à travers le sport : l'entraide, le dépassement de soi, les capacités sociales se développent.
On retrouvera peut-être Thomas Pesquet, qui sait, lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, le 26 juillet.