Une quarantaine de professeurs du lycée Tocqueville de Cherbourg dans la Manche a manifesté dès 8h ce mardi 28 janvier. Ils dénoncent le manque d’anticipation dans la mise en place des examens de la réforme du bac.
Ce matin, ils se sont réunis devant le lycée Tocqueville. Une quarantaine d’enseignants, brandissant chacun une lettre de l’alphabet, ont formé un message de défiance à l’attention du ministre de l’éducation nationale.
Le propos est clair : « Blanquer, confiance zéro ». Ces professeurs ont perturbé le déroulé des examens du contrôle continu, dans le cadre de la réforme du bac. Ce matin, les épreuves d’histoire-géographie et d’anglais concernaient 240 élèves de première au sein de l’établissement.
Un manque de préparation
Les professeurs dénoncent le manque de préparation dans l’organisation de ce nouveau système d’évaluation. Les sujets des épreuves ont été envoyés trop tardivement selon François Ledoux, professeur de maths au lycée Tocqueville :
On a alerté la hiérarchie et on a dit qu’il fallait absolument qu’on ait plus de temps. Nous avons demandé à ce que les épreuves soient décalées mais elles ne l’ont pas été et c’est à nous de nous débrouiller. Nous avons bachoté comme on pouvait pour que les élèves soient à peu près prêts. Mais voilà, ils ne le sont pas, il y a un chapitre qu’ils n’ont pas vu.
Depuis une semaine et le début des épreuves, ce nouveau contrôle continu suscite la colère de certains professeurs et parents-d'élèves. Des mobilisations se sont déroulées un peu partout en Normandie, comme par exemple à Hérouville près de Caen.
Le contrôle continu représente 40% de la note finale du bac. Ces examens sont donc particulièrement importants pour les élèves, dès la première. Les professeurs du lycée Tocqueville ont organisé une grève de surveillance de ces épreuves, mais finalement les examens ont pu avoir lieu à partir de 9h. Jeudi les élèves plancheront sur les maths.