Des milliers d'espèces du monde entier s'acclimatent avec bonheur sur une petite plaine alluviale qui descend vers la mer : le jardin de Vauville a fêté son soixante-dixième anniversaire en ce premier week-end de l'été 2018.
Ce n'était qu'un champ, peut-être un peu plus vert parce qu'à l'abri des vents les plus violents qui souffflent sur la Hague. En 1948, le propriétaire du château de Vauville décide d'y créer un jardin. Eric Pellerin commence par planter un cyprès dans les anciennes douves. C'est le début d'une longue aventure.
Excellent #lundifleuri à tous depuis la @MancheTourisme et le jardin botanique de Vauville cc @Cherbourgot pic.twitter.com/6N47nqvafE
— Jean Tiffon (@jtiffon) 18 juin 2018
La maison et les murs d'enceinte brisent le vent d'ouest dominant. Et le climat de cette presqu'île de la Hague a ceci de particulier qu'il n'y gèle presque jamais. Il est rarissime que le thermomètre descende en dessous de - 5 °C. Eric Pellerin a donc entrepris d'acclimater des plantes venues du monde entier. Les années passant, des jardins se sont ajoutés aux jardins : une palmeraie, une allée des Hydrangeas, un bassin des gunneras, un jardin d'eau...
Le jardin est un pari sur le temps. Dans le jardin, le temps est vivant.
Le jardin botanique de Vauville qui a fêté son soixante-dixième anniversaire ce samedi 23 juin continue de s'enrichir chaque année grâce au soutien de mécènes fidèles : "le jardin grandit, il évolue, on le taille, on peut couper, on peut éclaircir, observe un de ces financeurs, Pierre Vallet. Je les aide et que je les aiderai jusqu'au bout, parce qu'on accompagne un pari sur le temps. Et dans le jardin, le temps est vivant"
Reportage de Garo Kevorkian et Jean-Michel Guillaud :