Un agent a subi hier des outrages à bord d'un train. Conséquence : les contrôleurs normands ont décidé de cesser le travail aujour'dhui. Des perturbations très importantes sont à prévoir sur le réseau.
La SNCF a mis en place des bus de substitution au départ de la gare de Rouen et annonce un train sur 2 supprimé ou retardé dans toute la Normandie.
Pour plus de précisions concernant le trafic, la SNCF vous invite à contacter ses services :
- Aléorégion : le centre de relation clientèle TER Haute-Normandie joignable au 0800 27
00 76 : appel et service gratuit)).
- Contact TER Basse Normandie : 0 800 100 244 (appel gratuit depuis un poste fixe)
- http://www.ter-sncf.com/basse_normandie
- http://www.ter.sncf.com/haute-normandie
Le trafic des trains est fortement perturbé mercredi matin en Normandie, en raison d'une grève spontanée des contrôleurs en réaction à une agression à caractère sexuel d'une de leurs collègues, a-t-on appris auprès de la direction régionale SNCF et de la CGT.
"La perturbation qui a commencé à 05H00 du matin concerne les trains TER et les Intercités (liaisons notamment avec Paris, ndlr) et seul un train sur deux circule", a indiqué à l'AFP Christophe Desaulty, porte-parole régional de la SNCF.
"Nous annonçons une perturbation du trafic pour la journée", a-t-il précisé, ajoutant que des autocars ont été mis en place pour améliorer la situation sur certaines
lignes.
L'agression contre la contrôleuse a eu lieu mardi en gare d'Elbeuf (Seine-Maritime), près de Rouen lors d'un contrôle de titre de transport.
"Un voyageur qui était contrôlé a eu des gestes déplacés vis à vis de notre collège mais a été maîtrisé par un autre agent SNCF qui se trouvait là et a pu avertir
la police", a déclaré à l'AFP Grégory Laloyer secrétaire régional des cheminots CGT.
"A l'appel de la CGT et de Sud les contrôleurs ont décidé d'exercer leur droit de retrait car ils effectuent leur travail dans des conditions de plus en plus
difficiles", a indiqué M. Laloyer.
Selon lui une première réunion a eu lieu dès le début du mouvement entre des délégués de contrôleurs et leur direction. Des contacts doivent reprendre dans la matinée.
"Nous attendons des engagements de l'entreprise, qu'elle affiche sa détermination" afin d'améliorer la situation, a ajouté le dirigeant syndical.
Selon lui "il y aura une meilleure visibilité en fin de matinée sur l'évolution du mouvement".
VIDEO : le reportage de Sylvie Callier et Hervé Colosio avec l'interview de :
- Grégory Laloyer, secrétaire régional CGT- Cheminots