Vous rêvez d'un vent de liberté ? Les amateurs de parachutisme devront encore attendre pour faire le grand saut. La distanciation physique et le port du masque seraient impossibles à respecter pendant le saut. Des essais en soufflerie ont prouvé le contraire.
Les avions de la société Abeille Parachutisme sont cloués au sol.
Spécialisée dans le parachutisme biplace, l'entreprise est à l'arrêt depuis des mois.
Pas un saut n'a été effectué depuis la fin de la saison en octobre dernier.
L'activité était censée reprendre ces dernières semaines, mais le coronavirus l'en empêche.
Comment maintenir une distance quand on pratique le saut en parachute en binôme ?
"Quand les restaurants et les hôtels pourront ouvrir, à priori nous pourrons ouvrir aussi. Peut-être qu'il y aura des limitations de places à l'intérieur de l'avion, mais si le passager accepte de garder le masque complètement pendant tout le vol, y'a pas de raison que ça marche pas. Ce sera juste un peu moins confortable et c'est tout"
Pierre Lhopitallier, directeur d'Abeille Parachtisme
Comme dans toutes les structures de loisir, le temps s'est arrêté pendant le confinement sur la base aérienne d'Octeville.
Un coup de massue pour cette petite entreprise qui emploie une trentaine de personnes, et qui fait sauter jusqu'à 100 clients par jour en pleine saison.
Spécialiste du baptême de l'air en biplace, l'entreprise espère que la proximité en vol ne sera pas rédhibitoire pour la reprise d'activité.
Des essais ont été faits dans une soufflerie pour vérifier la fiabilité et la bonne tenue du masque au cours du saut.
"Quand on est en chute libre, même dans un vent à 200 à l'heure, en baissant ou relevant la tête, ça ne s'en va pas ! Il n'y a plus qu'à récupérer les autorisations" Pierre Lhopitallier
La santé de l'entreprise en dépend.
Un gros week-end de saut génère un chiffre d'affaires de plus de 100 000 euros.