Le "patrimoine criminel" des malfaiteurs saisi par le Parquet pourra servir à indemniser leurs victimes. Les voleurs présumés avaient réalisé leurs méfaits en Seine-Maritime, dans l'Orne, le Calvados et l'Eure entre novembre 2017 et octobre 2018.
Le patrimoine criminel des malfaiteurs saisi : 2 véhicules et une maison d'une valeur de 250 000 euros pourront servir à indemniser les victimes
Les quatre hommes interpellés se disent "auto-entrepreneurs dans les espaces verts". Deux d'entre-eux sont en état de récidive légale.Ils sont soupçonnés d'avoir mené des opérations de cambriolages de grande ampleur sur plusieurs régions et dans un temps relativement long : les vols (entre 70/80 en Normandie) ont été commis entre novembre 2017 et octobre 2018 dans l’Orne, le Calvados, l'Eure, la Seine-Maritime, l'Oise et la Sarthe.
Le mode opératoire était singulier : les malfrats s’introduisaient dans les domiciles et arrachaient les plinthes et détruisaient des meubles pour trouver des "trésors". Ils volaient des bijoux, de l'argent et le contenu de coffres.
Les quatre individus ont été interpellés mardi 26 mars dans l’Oise, leur département d’origine. Ils ont été incarcérés et comparaîtront pour "vol avec circonstances aggravantes", à savoir association de malfaiteurs. Les cambrioleurs utilisaient des véhicules volés pour se déplacer rapidement, arborant de fausses plaques minéralogiques. Les voitures étaient ensuite abandonnées dans l'Oise.
Le Parquet a saisi une partie du patrimoine "criminel" des individus : deux voitures et une maison d'une valeur de 250 000 euros, ce qui pourra être utilisé pour indemniser les victimes, selon le procureur d'Argentan.
Une enquête longue effectuée en coopération sur plusieurs départements
L'enquête a débuté dans l'Orne en novembre 2017 : des raids de cambriolages ont déferlés sur Domfront durant deux mois puis ils ont continué dans les régions limitrophes avant de cesser.Le phénomène est réapparu plus tard dans le secteur d’Argentan et dans le Perche. Les recherches de la Gendarmerie ont mis en avant le fait que le Calvados était aussi impacté. Progressivement l’enquête a permis de mettre à jour une équipe très structurée, qui travaillait certains jours de la semaine.
Plus de 60 gendarmes ont travaillé à la surveillance de ces "équipes" de cambrioleurs. Le recoupement des informations (empreintes, empreintes de pneus et autres...) a permis de révéler les similitudes entre les différents cambriolages.
L'une des "équipes" constituée des quatre personnes comparaîtra devant le tribunal d’Argentan. Deux autres "équipes" sont entre les mains des parquets de Beauvais et de Dieppe.
L’enquête dira si les trois bandes étaient liées entre elles. Ce qui est troublant, c'est qu’elles travaillaient avec des modes opératoires proches et dans des régions limitrophes.