Mis en service le 7 avril dernier, le centre de vaccination de la Ferté-Macé dans l'Orne a fonctionné pendant cinq mois. Ces dernières semaines, l'affluence s'était considérablement amoindrie.
"Hier soir, j'ai fermé les portes et voilà." Véronique Clémenté, l'assure dans un éclat de rire : elle n'a pas pleuré. Mais l'adjointe au maire de la Ferté-Macé reconnait un léger pincement au coeur, alors que les agents communaux déménagent les lieux. Ce mardi 14 septembre, une page s'est tournée dans la commune de 5600 habitants mais aussi, un petit peu, dans sa vie. "Ça fait quelque chose quand même. Ça a été un très gros investissement. On n'a pas chômé." L'élue locale et une agente du CCAS ont, durant cinq mois, fait fonctionner le centre de vaccination ouvert le 7 avril dernier dans le centre socio-culturel Thérèse Letinturier : gestion des appels téléphoniques et des plannings, distribution des QR codes délivrés par les personnels soignants les jours d'ouverture.
La période de pointe ? Dès le départ
Si les vaccinodromes ont souvent été dans la lumière des projecteurs, de nombreux centres plus modestes ont également apporté leur contribution à la campagne de vaccination contre la covid-19. A la Ferté-Macé, le centre ne devait fonctionner que quelques semaines. "La période de pointe, en fait, ça a été dès le départ. Ça a tout de suite très bien fonctionné", se rappelle Véronique Clémenté. Le centre ouvrait trois à quatre demies-journées par semaine. "On a même eu une pointe à 76 personnes pour une matinée. Ce jour-là, on a fini en milieu d'après-midi."
Avec près de 1200 doses injectées, le maire, Michel Leroyer, estime que "le centre de vaccination a prouvé son utilité pour les Fertois et pour le territoire. C'était aussi un moyen de répondre à des cas particuliers : on a fait de la vaccination à domicile, on est allé chercher des gens pour les vacciner." Mais après les trois semaines d'interruption durant l'été, l'activité a sérieusement ralenti. "Depuis la reprise, il y avait énormément moins de monde", témoigne Véronique Clémenté, "On arrivait à 15 voire 20 personnes maximum. On a même une semaine où il n'y a eu personne.". Ce mardi 14 septembre, une vingtaine d'injections ont été réalisées avant la fermeture.
Retour à une vie "presque" normale
Une fermeture qui est également synonyme d'un retour à une vie "presque" normale. "Les conditions sanitaires permettent à certaines activités de reprendre comme la chorale ou la danse. C'est la même chose pour les écoles où les activités de groupe sont maintenant possibles." Le centre socio-culturel Thérèse Letinturier va donc retrouver sa vocation première. "On arrive à une couverture vaccinale importante. Le département de l'Orne est l'un des départements les plus vaccinés. Le taux d'incidence y est également très bas", affirme Michel Leroyer, "On va petit à petit vers une reprise normale de nos activités."
Si le dernier point épidémiologique publié par l'Agence Régionale de Santé est plutôt encourageant, la page de l'épidémie de covid-19, elle, n'est pas encore tournée. Et la campagne de vaccination se poursuit. "Les médecins vaccinent, les pharmacies vaccinent, les grandes surfaces font aussi des journées de vaccination", rappelle le maire de la Ferté-Macé, "l'ARS et l'Education nationale ont mis en place un centre de vaccination au sein du lycée de Andaines pour vacciner les élèves de plus de 12 ans." Concernant cette population, la Normandie, est, une fois encore, plutôt bientôt placée : 67,5 % des jeunes Normands de 12 à 17 ans ont reçu au moins une dose et 54,1% sont complètement vaccinés.