Des échauffourées ont éclaté dans la soirée du mardi 27 septembre 2022 dans le quartier de Perseigne à Alençon dans l'Orne. 24 véhicules ont été incendiés et 3 autres retournés par une trentaine de personnes. Des faits similaires se sont déjà produits l'an passé.
Des échauffourées ont éclaté dans la soirée du mardi 27 septembre 2022 dans le quartier de Perseigne à Alençon (Orne). Les faits se sont produits entre 23h00 et 2H du matin, indique le parquet d’Alençon.
Selon un communiqué de la préfecture de l'Orne, 24 véhicules ont été incendiés et 3 autres retournés. Un abribus a été détruit également.
Une trentaine de personnes, selon la préfecture de l'Orne, ont mené une action coordonnée de violences urbaines, avec " la volonté d'attirer les forces de l'ordre dans un guet-apens". L'intervention rapide et en nombre des forces de sécurité a permis de mettre en fuite les émeutiers et de dégager les barricades. Les lieux ont pu être sécurisés pour permettre l'intervention des pompiers qui sont parvenus à éteindre les multiples incendies.
Selon le maire d'Alençon Joaquim Pueyo, dans la nuit de mardi à mercredi, des policiers extérieurs à la ville ont dû intervenir en renfort. "Il n'y a pas assez de policiers la nuit" malgré les postes supplémentaires qui avaient été créés à la suite des faits de fin octobre 2021, estime l'élu.
En effet, fin octobre 2021, des faits similaires s'étaient produits dans ce quartier populaire de la ville, treize véhicules avaient été brûlés.
Selon lui cette nuit, "il y a eu une interpellation difficile à faire avec des délits de fuite" dans les heures qui ont précédé les échauffourées, ce que n'a pas confirmé le parquet. Cet ancien directeur de prison a ajouté que "la semaine dernière des individus avaient été interpellés pour détention et trafic de stupéfiants", dans ce quartier
Des violences en lien avec le trafic de drogue ?
Ce mercredi matin, le Préfet de l'Orne est venu constater les dégâts sur le terrain et rappeler que la police travaillait au quotidien à juguler le trafic de stupéfiant qui gangrène le quartier de Perseigne.
On est sur un quartier qui est confronté à un trafic de stupéfiant très important. Les forces de l'ordre interviennent tous les jours dans le quartier sur les points de deal. Nous obtenons des résultats avec des arrestations. Très certainement, nous avons la nuit dernière vécu une réaction de certains jeunes et trafiquants du quartier contre l'activité des forces de l'ordre.
Sébasten JalletPréfet de l'Orne
Depuis ce matin, les services municipaux s'activent pour nettoyer les traces de cette nuit de violence dans le quartier de Perseigne à Alençon.
Après la nuit de violences urbaines qu’a connu le quartier de Perseigne à Alençon, le préfet de l’Orne tient à réaffirmer "la fermeté et l’autorité de l’État face à des groupes d’individus venus défier les forces de l’ordre".
Afin de maintenir l’ordre public dans le quartier de Perseigne, le préfet a demandé la mise en place d’un dispositif renforcé de sécurisation. Outre les effectifs de la direction départementale de la sécurité publique de l’Orne (DDSP), seront engagés trois sections de la compagnie républicaine de sécurité (CRS), 27 de Toulouse et deux équipages de brigades anti-criminalité du Calvados et de la Sarthe, soit plus de 65 policiers déployés. En cas de besoin, ils seront renforcés par la réserve départementale d’intervention de la Police nationale et par les pelotons de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie nationale.