Déboutés : 2 détenus avaient saisi la justice pour dégradation des conditions de détention à Condé-sur-Sarthe

Le tribunal administratif de Caen a statué en référé et rejette la demande de deux détenus qui dénonçaient une dégradation de leurs conditions de détention suite au blocus de la prison de Condé-sur-Sarthe depuis l'agression de deux surveillants par un détenu radicalisé le 5 mars dernier.

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Deux détenus de la prison de Condé-sur-Sarthe dénoncaient "une dégradation de leur conditions de détention due au blocage de l'établissement après l'attaque de deux surveillants."

Mais le confinement permanent des détenus dans leur cellule, l'interruption des parloirs, des promenades quotidiennes, des correspondances ... "la dégradation, très réelle, des conditions de détention au centre pénitentiaire (... n'est ...) pas d'une gravité suffisante pour constituer une atteinte grave et manifestement illégale", indique un résumé du jugement.

Saisi en référé, le tribunal a considéré qu'il n'y a pas eu d'atteinte grave à la liberté fondamentale du "droit à la vie", ni eu de "traitements inhumains ou dégradants". Le tribunal a rejeté la demande des deux détenus.
 
Selon un communiqué de l'Observatoire international des prisons (OIP), le recours a été déposé par Me Benoît David. "Les conséquences de ce blocage sont dramatiques pour les personnes incarcérées", dénonce l'OIP.

"Je comprends la réaction des gardiens, ils n'ont pas à travailler et à se faire agresser comme ça a pu être le cas", explique Me Benoît David, membre de l'Observatoire international des prisons (OIP). "Leur réaction fait qu'aujourd'hui des centaines de prisonniers subissent des conditions de détention particulièrement dégradées, voire attentatoires à leur dignité humaine"

"Il n'y a plus de promenades, il n'y a plus d'accès aux activités, l'accès aux médecins est très limité, il n'y aurait plus de nourriture distribuée quotidiennement auprès des prisonniers, ce qu'on appelle la gamelle, et donc ils n'ont accès qu'à leur cantine, c’est-à-dire les produits qu'ils auraient pu acheter quelques jours auparavant"

Service minimum à la prison de Condé-sur-Sarthe depuis le 6 mars

Condé-sur-Sarthe est bloquée depuis le 6 mars, même si les forces de l'ordre interviennent une fois par jour pour lever le barrage le temps que des vivres et du personnel puissent passer, selon l'administration pénitentiaire. 
    "Le service est minimum à l'intérieur", a indiqué un militant FO dans une vidéo diffusée mercredi sur la page facebook du syndicat.
 Le mardi 5 mars, deux surveillants ont été attaqués par un détenu radicalisé de 27 ans et sa compagne. Le détenu a été interpellé par le RAID. Sa compagne est décédée.
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