Ce lundi 11 mars, la prison de Condé-sur-Sarthe, où deux surveillants ont été attaqués par un détenu radicalisé et sa compagne, est toujours bloquée par le personnel pénitentiaire.
A Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon, les jours se suivent et se ressemblent. Six jours après l'attaque terroriste dont ont été victimes deux de leurs collègues, les surveillants de la prison restent mobilisés. Ils sont d'ailleurs soutenus par leurs confrères de toute la France, comme le montre la page Facebook du syndicat FO pénitentiaire, relayant des photos d'actions menées ce lundi 11 mars dans plusieurs établissements pénitentiaires.
Comme les jours précédents, les gendarmes mobiles sont intervenus afin d'ouvrir les grilles de la prison pour permettre la relève des Eris (Equipe régionale d'intervention et de sécurité), qui assurent le fonctionnement minimal de l'établissement (la sécurité), et assurer le ravitaillement des détenus.
Chez les personnels, la détermination semble intacte au sixième jour de mobilisation. "La fatigue commence à se faire ressentir", consent Grégory, surveillant au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, "mais on ne lachera rien, on attend des réponses fortes de madame la ministre jeudi et la balle est dans son camp. Tant qu'elle ne nous donnera rien, on sera toujours là et on ne lachera pas. " La garde des sceaux, Nicole Belloubet, doit rencontrer les syndicats de la pénitentiaire. D'ici là, les surveillants de Condé-sur-Sarthe n'entendent pas lever leur blocage de l'établissement et s'organisent pour tenir. Une cagnotte solidare en ligne vient ainsi d'être lancée.
Reportage de Jean-Yves Gélébart et Quentin Cézard