Les couteaux en céramique : la bête noire des prisons et des aéroports

Seuls des équipements rares et plutôt onéreux peuvent les détecter : les couteaux en céramique, comme celui utilisé mardi par un détenu de Condé-sur-Sarthe pour agresser deux gardiens à la prison d'Alençon, posent depuis longtemps un grave problème de sécurité pour les prisons et les aéroports.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Les couteaux en céramique, par définition, ne sont pas constitués de métal : les alarmes des appareils de détection d'objets métalliques ne résonnent donc jamais à leur passage. Pourtant, leur tranchant est redoutable. 

Mardi, quand la compagne de Michaël Chiolo, 27 ans s'est présentée à l'entrée de la prison de Condé-sur-Sarthe, le couteau dissimulé n'a pas pu être détecté.

De nombreux couteaux en céramique découverts en prison

Au cours des dernières années, les fouilles de cellules dans des prisons françaises ont à plusieurs reprises permis la découverte de couteaux en céramique, cachés par les détenus. "Il est évident qu'un détecteur de métal ne sonnera pas pour de la céramique"
assure Loïc Mechinaud, de la société Hi-Tech Detection Systems, spécialisée dans l'installation de systèmes de sûreté et de détection.
    

"Et même avec un scanner à rayons X" (du type de ceux qui inspectent tous les bagages-cabine dans les aéroports), "un couteau en céramique ne va pas forcément être détecté. S'il est à plat, les opérateurs vont voir la forme d'un couteau. Mais s'il est sur la tranche, on ne verra qu'un trait et ça peut passer".

Selon lui, la seule solution pour détecter à tous les coups une arme blanche en céramique, ce sont les appareils équipés de caméras à ondes millimétriques, parfois appelés "scanners corporels" qui coûtent entre 100 000 à 150 000 euros.
Ils commencent à être mis en place dans certains grands aéroports mais il est peu probable qu'ils puissent être installés à l'entrée des prisons. 

De l'interêt des palpations de sécurité

"Le problème des couteaux à lames céramiques est connu dans la sûreté aéroportuaire depuis leur arrivée sur le marché", a confié à l'AFP une source aéroportuaire. "Pour déceler ce type d'objets, on a mis en place des mesures de sûreté qui permettent d'opérer des palpations sur certains passagers".
    
Les gardiens de prison, qui manifestent ce mercredi dénoncent depuis des mois l'interdiction qui leur a été faite de fouiller au corps les personnes venues rendre visite aux prisonniers.

Des articles de lois sortis il y a quelques années nous interdisent de fouiller les familles et les détenus de manière systématique, tout ce qui va être en céramique mais aussi la drogue ou les explosifs on ne peut pas les détecter... on ne peut détecter que le métal.  Guillaume Colas, agent pénitentiaire FO

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information